« Aujourd’ hui, tous les Maliens ont le regard tourné vers ce processus et on souhaite une sortie de la crise », a ajouté le ministre qui a lancé un appel non seulement aux mouvements armés pour qu’ils ne rentrent pas dans des spirales de provocation et à toutes les parties sur le terrain pour le respect du cessez-le-feu.
« Nous sommes dans une logique d’aboutir à un accord, c’est une question de semaines. J’aimerais que nous capitalisions déjà ce début de dialogue, ce début de restauration de la confiance. Parce que cette question ne peut être résolue que par le dialogue », a-t-il poursuivi.
Le ministre a rappelé que les principes de base, à savoir l’unité nationale, l’intégrité territoriale, le caractère laïc de la République du Mali, « ne sont pas à négocier ».
Lors de cette conférence de presse qui portait sur la restitution de la deuxième phase du deuxième round des pourparlers d’Alger interrompue afin que les délégations présentent le document de synthèse produit par la médiation à leurs responsables, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a indiqué que ce « document n’est ni un préaccord, ni un accord. Il s’agit d’un ensemble d’éléments constitués pour aller à un accord de paix global et définitif ».
Selon le ministre Diop, c’est un document « important pour le Mali parce que n’y figurent pas le fédéralisme et l’autonomie ».
Pour son collègue Ould Sidi Mohamed, « l’un des éléments très important (du document) est l’idée d’une charte de réconciliation nationale », parce que les Maliens « ont besoin de se mettre ensemble pour vraiment panser les plaies, pour se réconcilier et aussi rependre très rapidement les activités de développement ».
Pour lui, « seul le développement, seule la bonne gouvernance et seule la paix pourraient nous aider à régler ce problème définitivement ».
« On est tous liés par cette paix. Il faut qu’on la réussisse et nous allons la réussir à la satisfaction de tout le monde. Le seul gagnant sera le Mali et non pas telle ou telle partie », a conclu le ministre.
Les pourparlers inter-maliens reprendront à la mi-novembre toujours dans le cadre du deuxième round, le troisième étant prévu pour la signature d’un accord de paix définitif et global au Mali dont le lieu est à choisir de commun accord, a annoncé le chef de la diplomatie malienne.
Du côté des groupes armés, leur porte-parole, interrogé cette semaine par la télévision d’Etat malienne Moussa Ag Acharatoumane, a regretté « l’absence des termes que sont le fédéralisme, l’autonomie ou l’Azawad dans le document de synthèse ».