C’est ce qu’a déclaré, samedi 25 octobre, au cours d’une conférence de presse, le ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, négociateur en chef du gouvernement ans les pourparlers d’Alger sur la crise malienne. L’objectif de la conférence de presse était de rendre compte des résultats de la deuxième phase des pourparlers qui se déroulent à Alger entre le gouvernement et groupes armés. Il était assisté à la conférence par le ministre de la Solidarité, de l’Action humanitaire et de la Reconstruction des Régions du Nord, Hamadou Konaté et de son homologue de la Réconciliation nationale, Zahabi Ould Sidi Mohamed et des représentants de la société civile qui étaient présents à Alger.
Selon les conférenciers, cette deuxième phase des pourparlers a permis d’aboutir à un document de synthèse issu des propositions de chaque partie. Et cela a été possible grâce à l’implication professionnelle du médiateur algérien et des pays du champ. Les conférenciers ont salué ce travail et la démarche du médiateur algérien qu’ils jugent de qualité, de même que l’implication des pays du champ, pour avoir présenté un document de qualité qui constitue une synthèse des propositions écrites qui leur avaient été soumises par les parties aux pourparlers.
«Ce document n’est pas un accord, ni un pré-accord mais une synthèse des propositions des différentes parties. Il permettra d’aller vers un pré- accord et d’aboutir, au finish, à un accord global de paix », a précisé le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.
A en croire le ministre Diop, ce document proposé par le médiateur prend en compte les préoccupations majeures du gouvernement, en ce sens qu’il ne met pas en cause les principes fondamentaux, comme le caractère républicain, laïc et l’unicité de l’Etat. Aussi, on y retrouve pas les notions de fédéralisme, d’indépendance, ni d’autonomie auxquelles s’opposent l’ensemble des Maliens. Le ministre des Affaires étrangères reconnait que ce document d’être examiné en profondeur par chaque partie afin de voir s’il y a lieu d’extirper des propositions et d’en rajouter pour parvenir à un accord définitif.
A en croire M. Diop, il y a dans le document proposé par le médiateur, des points de convergences entre groupes armées et gouvernement surtout par rapport à la sécurité, au développement des régions du nord, à la réconciliation nationale et même sur la mise en œuvre de l’accord définitif qui sera signé. On y retrouve également la garantie gouvernementale et internationale, c’est-à-dire, le rôle qui reviendra et au gouvernement et à la communauté internationale dans la mise en œuvre de l’accord définitif.
Le ministre des Affaires étrangère d’affirmer que l’accord définitif, une fois signé, s’imposera à toutes les parties (gouvernement et groupes armés) car il aura force exécutoire. Sa violation s’exposera à une sanction internationale.
Le ministre de la Solidarité et de la Reconstruction des régions du nord, Hamadou Konaté, a rassuré que le déploiement des forces armées et de sécurité maliennes commencera dès la signature de l’accord global définitif. Il a ajouté que la Défense du territoire national sera assurée, exclusivement, par les forces armées maliennes. Selon lui, parallèlement aux pourparlers, des réflexions sont en cours sur la réforme de l’armée nationale afin de la donner un caractère national.
Les combattants des groupes armés seront-ils réintégrés dans l’armée ?
Le ministre de la Solidarité, de l’Action humanitaire et de la Reconstruction du Nord répond que la porte ne sera fermée à aucune option. Des réflexions sont en cours afin d’étudier toutes les éventualités. Mais puisqu’il s’agit d’une question de défense nationale, le ministre Hamadoun Konaté n’a pas voulu rentrer dans les détails.
Les conférenciers ont également assuré qu’aucun groupe armé ne rejette le document proposé par le médiateur algérien. En tout cas, pas officiellement. La preuve est que les représentants des groupes armées ont décidé de rester, quelques jours à Alger, afin d’examiner le document.
Le ministre de la Réconciliation nationale Zahabi Ould Sidi Mohamed a saisi l’occasion pour demander à tous de capitaliser les acquis déjà enregistrés à Alger afin d’aboutir rapidement à un accord de paix pour le bonheur de tous les Maliens. Il en appelle pour ce faire, au bon sens et à la responsabilité de tous les Maliens.
Rendez-vous est pris, à Alger, pour mi-novembre en vue de poursuivre les négociations.