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Malversations présumées dans certaines procédures : Le désappointement de la Jeunesse

L’audit sur l’achat de l’avion présidentiel au Mali et d’équipements militaires fait toujours des vagues. Toutefois dans les commentaires, allusion est rarement faite au lourd tribut que la jeunesse paye pour des présumées fautes dans lesquelles elle n’est impliquée ni de loin ni de près.

Mohamed Salia Toure president conseil national jeunesse mali cnj

Ce n’est plus un secret de polichinelle, suite à une demande du Fonds monétaire international formulée auprès des décideurs de faire toute la lumière sur l’achat de l’avion présidentiel et du contrat d’équipements militaires dont les procédures d’acquisition et de passation de marché, selon l’Institution de Breton Woods, n’auraient pas respecté l’orthodoxie, les plus hautes autorités du pays, dans une dynamique de lutter, sans ambages, contre la corruption, ont rapidement engagé les services compétents à se saisir du dossier pour audit.

 

Les déductions de la Section des Comptes de la Cour Suprême et du rapport du Bureau du vérificateur général, à cet effet, dont des indiscrétions ont déjà pris vent du contenu, n’honorent guère notre pays.

 

Des agissements qui sapent, sera-t-on tenté de le dire, ainsi l’engagement du Président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta qui s’était déjà signalé dans sa volonté de lutter, sans commune mesure, contre la corruption. La décision du Chef de l’Etat de décréter l’année 2014 celle de la lutte contre le fléau est passée par là. Un défi qui ne pouvait être relevé qu’avec le concours de cadres intègres. Malheureusement, c’était sans compter avec le caractère véreux de ceux qui se trouveraient coupables des présomptions de malversations. Des mauvaises graines qui doivent tout simplement être extirpées de la haute administration avant de répondre de leurs actes devant les juridictions compétentes.

 

Puisqu’on dit dans les milieux judiciaires que la responsabilité pénale est personnelle, il reste entendu que ces actes isolés ne devraient nullement entachés la détermination du Chef de l’Etat à mettre fin à la dilapidation des deniers publics.

Soit dit en passant, les présumés auteurs de ces crimes susmentionnés, en plus d’être de mauvaises vitrines pour la jeunesse, constituent aussi son premier ennemi. En ce que ces dizaines de milliards de nos francs qui seraient dilapidés à des fins personnelles pouvaient servir à construire des écoles et des campus, à équiper des bibliothèques et des salles informatiques, à former des enseignants, à construire des centres de santé, des terrains de sports…et à créer des milliers d’emplois pour tous ces jeunes qui fondent beaucoup d’espoir sur les nouvelles initiatives prises dans ce sens.

 

Aussi, ces maques à gagner pourraient-ils aider au bitumage de nos routes, à la sensibilisation de plusieurs millions de jeunes en vue de réduire considérablement les victimes de la circulation routière. De même, ces fonds volatilisés s’utiliseraient mieux dans des rencontres de jeunesse prêchant la paix, la solidarité, le vivre-ensemble et d’autres vertus de bonne cohabitation et de cohésion sociale en un moment où notre pays en a le plus besoin.

 

Pour enfreindre à ces pratiques malsaines, les plus hautes autorités, doivent sérieusement mener une enquête de moralité avant de jeter leur dévolu sur quelque responsable que ce soit à quelque niveau que ce soit.

 

Aussi, doivent-elles être très scrupuleuses sur les procédures d’acquisition de biens au nom de l’Etat ou de passation de marchés, conformément aux mesures édictées en la matière.

 

Pour dissuader d’éventuels transgresseurs, la jeunesse en appelle à la diligence des autorités compétentes pour que des suites judiciaires soient réservées aux indélicatesses ou autres négligences coupables relevées ça et là.

 

Mohamed Salia TOURE, Président du Conseil national de la Jeunesse du Mali

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