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Procès Aéronef présidentiel et équipements militaires : Les réquisitoires ont tenu leurs promesses jeudi dernier, place aux plaidoiries !

Le procès des équipements militaires et de l’aéronef présidentiel évolue vers son épilogue.

Après les réquisitoires, jeudi dernier, 3 juillet 2025 du ministère public et du Contentieux de l’Etat, les avocats de la défense entrent en scène ce lundi.

Le ministère public, représenté par Koké Coulibaly. De concert avec le représentant du Contentieux de l’Etat, il requiert à la Cour la fermeté avec des peines maximales contre les principaux accusés, à l’exception de Mahamadou Camara estimant que les preuves ne sont pas suffisantes pour confirmer que ce dernier avait une volonté manifeste d’attenter aux deniers publics en livrant une lettre à Sidy Mohamed Kagnassy.

Pour les défenseurs des intérêts de l’Etat, ce dossier a réuni toutes les conditions de « faux, d’usage de faux, de corruption, voire de collusion des fonctionnaires » et ce sont les maigres deniers publics qui en ont pâti, au grand dam des populations souffrant le martyre.

Deux scandales du siècle

« En 2013, le Mali renaissait de ses cendres avec une crise existentielle qu’il a connue. Toute la communauté mondiale était venue au chevet de notre pays. Tous les Maliens espéraient enfin un espoir retrouvé avec l’élection du président IBK, qui avait décrété 2014, année de lutte contre la corruption. C’est dans cet élan, que fut installé le premier gouvernement, dans lequel a été nommée Mme Bouaré Fily Sissoko, et c’est dans ce contexte que sont intervenus ces deux scandales du siècle de l’achat de l’aéronef et d’équipements militaires », a rappelé le Procureur Koké Coulibaly.

A propos de l’achat de l’aéronef, il pointe du doigt le laxisme et l’avidité des princes du jour. « Ces dossiers ont été ouverts, alors qu’il n’y avait aucune exigence de doter le pays d’un aéronef …Sur un contrat de 15 milliards FCFA, c’est 21 milliards FCFA qui ont été décaissés pour l’acquisition de l’aéronef. Un simple coxeur s’est tiré de cette affaire avec 1 milliard 28 millions FCFA, pendant que les techniciens ont été mis au banc de touche …. Pratiquement, tous les actes ont été posés, et c’est après on est revenu mettre la forme, arrondir les angles … Aucune règle n’a été respectée. Des cabinets d’avocats payés sans aucun lien ou contrat avec l’État du Mali… après tout cela, on a essayé d’étouffer le dossier, à deux reprises, c’est Dieu même qui veut que la lumière soit faite », admoneste le ministère public manifestement remonté.

S’agissant des équipements militaires, «on n’a jamais eu l’expression de besoins sur la base de laquelle le contrat a été signé. On a fait des contrats sur le dos même des bénéficiaires. Même le chef d’Etat-major général des armées (en son temps) n’a pas été consulté…. Les expressions de besoins des équipements sont fausses, et corrompues, ceux qui doivent le faire ne l’ont pas fait. On nous a amenés des équipements qu’on n’a jamais demandés».

Pour le représentant du Contentieux de l’État, Mme Bouaré Fily Sissoko, a joué un rôle déterminant. Elle « s’est hâtée à décaisser un montant de 10 milliards FCFA, sur le budget de 2014, au profit de Guo star, comme frais d’approche … Nous ne savons pas où est parti cet argent, qui devait servir à acheter des armes létales, qui n’ont jamais été livrées ».

Par Ousmane Tangara

Source : Le Challenger
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