Iyé Diallo, née de Youssouf et de Fatoumata Diallo à Fatiné, dans la région de Ségou travaillait comme aide ménagère dans une famille à l’Hippodrome 1. Le samedi 4 octobre dernier, elle a accouché. Deux jours plus tard, le nouveau-né avait disparu. Interpellée par le chef de famille, elle n’a pas pu dire où elle cache l’enfant. Madame le Commissaire principal de police Salimata Diarra, commandant la Brigade de protection des mœurs et de l’enfance saisie de l’affaire, met sa Section recherches que dirige l’Inspecteur de police Souleymane Niapougui dit le Requin Noir de Konna sur le dossier. Traquée, elle montre la cachette du nouveau-né, à savoir la fosse sceptique.
La dernière cour d’assises de Bamako avait eu la main lourde contre les auteurs d’infanticide, condamnant certaines femmes reconnues coupables à la prison à perpétuité. Le Procureur général Daniel A Tessougué dans son réquisitoire à l’ouverture de la session avait prévenu que la cour sera sans pitié contre les accusés qui seront reconnus coupables des accusations.
Dans les semaines qui ont suivi la fin des travaux, on a constaté une pause. Apparemment, l’acharnement contre ces innocents reprend. Iyé Diallo, une bonne n’a pas hésité à se débarrasser le lundi 6 octobre dernier de son bébé dans le W.C. Le lendemain, elle est dénoncée au Principal de police Salimata Diarra, patronne de la Brigade des mœurs. Le dossier est imputé à l’Inspecteur de police Souleymane Niapougui dit le Requin noir de Konna, chef de la Section recherches.
En compagnie de son adjointe, l’Inspecteur de police Madame Fatoumata Bagayoko et de deux de leurs agents, les sergents Sory Traoré et Eliassa Tereta, il fait une descente dans la famille et interpelle la suspecte.
A l’interrogatoire, Iyé confie à l’enquêteur qu’elle est fiancée au village. Mais qu’en ville, elle a rencontré Daouda Diallo qui l’a séduite. Mais que depuis qu’elle est tombée enceinte, il a disparu dans la nature. Quand elle a accouché le samedi 4 octobre, elle ne savait que faire seule avec un encombrant bébé. Or, elle doit rentrer au village. Pour ne pas perdre le fiancé, la seule solution qui s’offrait à elle était de se débarrasser de l’enfant, ce qu’elle a fait. Le WC a été démoli et le corps sans vie repêché. La bonne est à la disposition de la Justice.