Les élections législatives au Mali ont été repoussées d’un mois et se dérouleront les 26 novembre et 16 décembre, a annoncé jeudi le gouvernement, qui explique ce report par une grève des magistrats ayant empêché le dépôt des candidatures dans les délais prévus.
Les législatives devaient avoir initialement lieu les 28 octobre pour le premier tour et le 18 novembre pour le second, soit exactement trois mois après l’élection présidentielle qui a vu la victoire du chef de l’Etat sortant, Ibrahim Boubacar Keïta.
Mais une grève « illimitée » des magistrats a empêché certains candidats « d’obtenir des documents administratifs constitutifs » de leur dossier avant le jeudi 13 septembre, date limite prévue pour le dépôt des candidatures, a expliqué dans un communiqué le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation.
Le premier tour des législatives aura donc lieu le 25 novembre et le second le 16 décembre, tandis que la nouvelle date limite pour le dépôt des candidatures est fixée au 11 octobre, a précisé le ministère après une réunion avec les représentants des partis politiques.
Selon les résultats définitifs de la présidentielle proclamés par la cour constitutionnelle, qui a rejeté les recours de l’opposition, Ibrahim Boubacar Keïta, 73 ans, a été réélu avec 67,16% des suffrages au second tour le 12 août, pour 32,84% à l’opposant et ancien ministre des Finances, Soumaïla Cissé.
M. Cissé, qui a dénoncé des fraudes lors de la présidentielle, n’a toujours pas reconnu sa défaite, bien que M. Keïta ait été officiellement investi pour un second mandat de cinq ans le 4 septembre. Le mandat des députés maliens prend fin le 31 décembre.