Le gouvernement malien accuse les trois groupes armés constituant la Coordination des Mouvements de l’Azawad d’inciter les populations de Kidal, lors d’un meeting, à la haine et à la violence vis-à-vis des autres Maliens.
La Coordination est composée du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) du Haut conseil pour l’unité de l’ Azawad (HCUA) et du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA).
Selon un communiqué du gouvernement malien publié mardi, en qualifiant le Mali et les Maliens d’ »ennemis », ces mouvements, qui sont parties prenantes aux négociations d’Alger, « compromettent les efforts de la communauté internationale visant au rétablissement de la sécurité dans le nord du pays et à la signature d’un accord de paix global et définitif ».
Dans le communiqué, le gouvernement malien « condamne fermement ces agissements malheureux qu’il juge contraires aux engagements pris par les responsables de ces trois mouvements », relatifs au respect de l’accord de cessez-le-feu et de la déclaration de cessation des hostilités.
Evoquant les affrontements le 16 octobre dernier à N’tillite dans le nord, entre des combattants du groupe touareg MNLA et ceux de la milice touareg Gatia, le gouvernement malien réaffirme que » l’armée nationale n’est nullement impliquée » dans ces récents affrontements, et « réitère son attachement à l’accord de cessez-le- feu et à la Déclaration susmentionnés », poursuit le communiqué.
Les autorités maliennes en appellent au chef de file de la médiation des pourparlers inter-maliens ainsi qu’à toute l’équipe de médiation internationale pour « tenir la Coordination des Mouvements de l’Azawad seule responsable de tout acte de violence qui découlerait de cette incitation à prendre les armes contre le Mali ».
Elles demandent au Conseil de sécurité des Nations Unies de se saisir de la question en vue de prendre les mesures appropriées face à de tels agissements et réitère leur engagement à poursuivre les négociations avec toutes les parties prenantes pour une sortie définitive de la crise dans le strict respect de la légalité internationale, conclut le communiqué.