Le général Amadou Sanogo, auteur du coup d’Etat du 22 mars 2012 contre le l’ancien président Amadou Toumani Touré, coup d’Etat qui a plongé le Mali dans la crise, a été convoqué par la justice de son pays pour des violences imputées à ses hommes. La date de l’audience devant le juge n’est pas encore connue.
Pour le général Amadou Haya Sanogo, convoqué par la justice malienne, le compte à rebours a commencé. Il sera entendu d’abord sur les événements qui ont secoué fin septembre dernier le camp militaire de Kati, où il régnait en maître absolu.
D’anciens compagnons de Sanogo avaient mené une mutinerie à Kati, son ancien quartier général près de Bamako, pour réclamer eux aussi des promotions – l’ex-capitaine Sanogo est devenu général en août -, obligeant l’armée régulière à intervenir pour prendre le contrôle des lieux. Des proches du général Sanogo sont soupçonnés d’avoir réprimé des soldats qui s’étaient alors opposés à lui. Certains des militaires mutins ou de leurs proches ont disparu. D’autres ont été retrouvés morts, alors que d’autres encore ont semble-t-il été torturés à l’électricité.
Des mutins ainsi que des proches du général Sanogo ont aussi été interpellés. Ils ont, selon une source proche du dossier, «tenu des propos accablants» contre l’ex-capitaine bombardé général. Après la mutinerie de la fin septembre, les autorités maliennes ont demandé au général Sanogo de quitter le camp militaire de Kati pour la capitale, Bamako. Il s’est rapidement exécuté.
Mais devant le juge, si rien n’empêchait la comparution du général (la date de sa comparution n’est pas encore connue), un autre dossier pourrait rapidement revenir sur la table : l’affaire des Bérets rouges, les militaires parachutistes, contre les Bérets verts, en référence à celui que porte Amadou Sanogo, chef de l’ex-junte. Les premiers, accusés par Sanogo et par ses compagnons d’avoir voulu faire un coup d’Etat en avril 2012, ont subi d’énormes pertes dans leurs rangs.
Source : RFI