La mission de l’ONU au Mali a indiqué dans un communiqué que la situation sécuritaire dans le pays dans la zone dite des trois frontières (Mali, Niger et Burkina Faso), s’est dégradée ses dernières semaines.

« La situation sécuritaire dans la zone tri-frontalière entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso, notamment dans les localités de Tessit, Talataye, Ansongo et la région de Ménaka, s’est considérablement dégradée ces dernières semaines », a indiqué la Minusma dans un communiqué Jeudi.

La mission onusienne a également indiqué que « les attaques des groupes terroristes armés ont eu un impact dévastateur sur la population civile déjà en détresse, entraînant des dizaines de morts et un déplacement important de populations vers Gao et Ansongo », ajoutant avoir « déployé une unité dans la région pendant plus d’une semaine et est en train d’en déployer une autre aujourd’hui ».

La Zone dite des trois frontières est cette partie où se rencontre le Mali, le Niger et le Burkina Faso, et où les attaques terroristes se sont concentrées depuis plusieurs mois. Cette région est en proie à la violence depuis 2015, lorsque les djihadistes du nord du Mali se sont regroupés après avoir été dispersés par l’intervention militaire française et ont étendu leur campagne dans les pays voisins.

Les groupes affiliés à al-Qaïda et à l’organisation État islamique (ISIS) sont fréquemment accusés d’attaquer des civils; accusés d’être des « informateurs » ou des « collaborateurs ». Selon les chiffres de l’ONU publiés le 24 mars, près de 600 civils sont morts au Mali l’an dernier, principalement dans des actes attribués aux djihadistes, mais aussi aux milices d’autodéfense et aux forces armées.