Le Conseil de sécurité de l’ONU a prolongé ce mardi 29 juin le mandat de la MINUSMA jusqu’en 2022. Ce nouveau cap se fait sans augmentation d’effectifs et sans modification de mandat. Le conseil de sécurité a également exigé la tenue de l’élection présidentielle en février 2022 Si pour la société civile ce renouvellement est un lueur d’espoir, des observateurs estiment que la mission doit renforcer sa collaboration avec les autorités pour atteindre les objectifs.
Au nord du pays, la société civile de Gao se réjouit du renouvellement du mandat de la Minusma. Pour elle, malgré quelques difficultés, la mission onusienne a fait ses preuves dans la sécurisation et le développement de la localité. Toutefois, Alhasane Djittéye invite la Minusma à changer de stratégie pour mieux mener ses opérations de stabilisation. Selon lui « il faut aussi impliquer la jeunesse dans la mise en œuvre de leur mandat, chose qu’ils ont fait mais il faut quand même le renforcer », dit-il.
Quant aux observateurs, certains estiment que la présence de la Minusma ne s’est jamais soldée par des résultats satisfaisants. Pour Boubacar Salif Traoré, directeur de cabinet Afrique globe, conseil spécialisé sur les questions de défense et de développement dans l’espace G5 Sahel, les autorités doivent de plus en plus investir dans la montée en puissance de l’armée malienne et la mise en œuvre du DDR. « A chaque renouvellement il y a des objectifs qui sont fixés, aujourd’hui on se rend bien compte que ce sont des objectifs qui n’ont pas été atteints, en tout cas dans la plupart des cas » dit l’expert. Il ajoute tout de même que « le renouvellement de ce mandat-là nous oblige à garder un certain espoir quant à la tenue des élections, qu’on puisse stabiliser la situation politique et continuer la montée en puissance de l’armée malienne ».
Alors que le Conseil de sécurité validait la reconduction de la mission onusienne au Mali, des populations dans le centre du pays manifestaient pour le départ des casques bleus. Elles ont barré la route à un contingent de la MINUSMA. Selon Mamoudou Guindo, président de la coordination locale de la jeunesse de Bankass, la MINUSMA n’entreprend pas d’action à mieux sécuriser la population et leurs biens.
Source : STUDIO TAMANI