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Mali : la colère de la France

Patrick Forestier revient sur l’ire de la ministre des Armées, Florence Parly, après les déclarations du Premier ministre malien, qui, samedi, à l’Onu, a accusé la France d’un « abandon en plein vol » avec la réorganisation de sa présence militaire au Sahel, et justifié ainsi les discussions avec le groupe Wagner pour l’envoi de mercenaires.

 

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Une ligne rouge

Derrière ces échanges peu amènes, se profile, en fait, un autre enjeu : l’arrivée de 1 000 mercenaires russes de la société Wagner, proche du Kremlin. Ils devraient occuper, au Nord, les positions abandonnées par les Français, qui risquent de tomber aux mains des rebelles touareg. « Les autorités maliennes se sont tournées vers une société militaire privée russe », a même précisé, à l’Onu, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, ajoutant avec ironie : « Nous n’avons rien à voir avec cela ». Une ligne rouge pour Emmanuel Macron et sa ministre des Armées, qui a déjà précisé que le recours à des mercenaires serait incompatible avec le maintien de l’armée française.

n’auront pas changé la détermination de la junte militaire qui gouverne désormais le Mali. Son Premier ministre, Choguel Maïga, n’a pas eu un mot de compassion dans son discours à la tribune de l’Assemblée générale, ni dans les couloirs des Nations unies, à New-York, pour Maxime Blasco. Sans le « parapluie » français, le régime malien ferait pourtant long feu face aux groupes islamistes. Mais, depuis le redéploiement en cours du dispositif Barkhane, qui va perdre environ la moitié de ses 5 100 hommes, les colonels maliens ont changé de paradigme, en prétextant que c’était, en fait, un retrait pur et simple. « La nouvelle situation née de la fin de l’opération Barkhane, plaçant le Mali devant le fait accompli et l’exposant à une espèce d’abandon en plein vol, nous conduit à explorer les voies et moyens pour mieux assurer la sécurité de manière autonome ou avec d’autres partenaires », a déclaré Choguel Maïga. Selon lui, ce retrait n’a pas été discuté et les contours de la coalition, qui devrait le remplacer ne sont pas connus de son pays. Un langage « cash », peu usité dans l’enceinte onusienne qui a provoqué l’ire de la ministre des Armées, Florence Parly. « Accusations inacceptables, indécentes » qui reviennent « à s’essuyer les pieds sur le sang des soldats français » a-t-elle répliqué, en niant tout retrait.

Source : letelegramme
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