La tentative de mondialisation des sanctions contre le Mali par la France au Conseil de sécurité a été bloquée par la Russie et la Chine. Elle redescend maintenant au niveau européen où Macron est président en exercice pour faire passer ses sanctions injustes, malhonnêtes car si Barkhane avait combattu loyalement au côté des FAMa, le régime d’IBK, leur homme lige n’allait pas tomber.
Mais, en Europe, il n’y aura aucun pays courageux pour lui dire la vérité car, contrairement aux Africains, ils se soutiennent même si l’un d’entre eux à tort. Cela, il faut que les Africains apprennent cette solidarité, même si après on lave notre linge sale en famille. C’est ce que la Cedeao n’a pas respecté.
Le Mali va survivre car les sanctions ont soudé tous les Maliens. La fibre patriotique des Maliens ont vibré rapprochant tous les Maliens car nos traditions nous dictent l’union sacrée face à l’adversité. La France a déclaré la guerre au Mali en annonçant unilatéralement le retrait de ses troupes dans certaines localités du pays. Pour combler le trou, le colonel Assimi Goïta a invité la Russie. Il doit agir jusqu’au bout en congédiant la France car deux crocodiles mâles ne peuvent cohabiter dans la même rivière. Il faut qu’il soit tranchant, au lieu de prendre de demi-mesures.
La France a mobilisé tous les moyens de pression qu’elle dispose de par le monde, il a tenu tête. C’est pourquoi il envisage la révision de l’Accord de coopération militaire avec la France qui a renié ses menaces de se retirer si c’est la légion étrangère russe qui se déploie. La France s’accroche et a ordonné la Cedeao de sanctionner le Mali et approuvé publiquement les sanctions. La réaction d’Assimi Goïta devrait être instantanée en déclarant la France comme puissance hostile et tirer toutes les conséquences sur nos relations. Nous savons tous que c’est la France qui pilote tout ça. Elle nous nargue et se moque de notre peuple. C’est ce qui me révolte des demi-mesures sans conviction que les autorités de la transition répondent avec frilosité alors qu’ils ont fait croire qu’ils sont prêts à tout pour ne pas reculer.
Abdoulaye Bah