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IBK : Un patriotisme jamais démenti s’en va !

À 76 ans, l’ancien Président de la République du Mali a rendu l’âme. Il s’agit bien du sac à dos, celui qui a suivi tous les rouages de l’administration avant d’accéder au pouvoir suprême.

Du monde des ONG à l’administration publique. Du ministère des Affaires étrangères à la primature avant de déposer sa valise à l’Assemblée nationale où il a eu la chance de diriger l’institution. En 2013, il a été plébiscité par les Maliens pour diriger le Mali. Durant tout le temps passé au pouvoir, il n’a cessé de promouvoir la démocratie, car aucun opposant n’a été enfermé parce qu’il défendait ses idéologies. En bon démocrate, il n’a jamais tenté d’empêcher le gouverneur du district d’autoriser les manifestations qui demandaient son départ jour après jour ; et a alloué un budget à l’opposition pour lui permettre de pleinement jouer son rôle. La promotion de la jeunesse était au cœur de son programme, il l’a parfaitement illustrée en confiant des postes de responsabilité aux jeunes. Il a également accordé une place de choix aux femmes à travers la loi Oumou Bah.

Beaucoup d’opposants sont devenus maires grâce à IBK car il a pu changer l’ancien système. Le Mali était toujours sa priorité, il l’a fortement aimé. Il est décédé d’une crise cardiaque ce samedi 16 janvier 2022, juste au lendemain de la manifestation populaire tenue pour dire non aux sanctions de la Cedeao. Le défunt président avait certainement du mal à concevoir ce que le peuple du Mali est en train de vivre. Il fut sincère et a toujours su clairement dire ses mots. Voilà pourquoi plusieurs personnes l’avaient traité de distant. Très social, il fut. Il maîtrisait parfaitement la langue française, un homme du subjonctif est parti.

Un homme qui aime tant utiliser les mots difficiles. L’on se rappelle, dans un de ses discours, il a employé le mot « aréopage », il a fallu qu’il l’explique. L’auditoire avait cru entendre « aéroport ». Certains sont devenus ministres parce qu’ils ont pu le séduire par leur niveau de français.

Le Président IBK est parti mais l’armée ne l’oubliera jamais car il a amorcé le changement pour nos forces. Fidèle, il a maintenu son Premier ministre Boubou Cissé jusqu’à sa chute, malgré tout. En espérant que ce dernier vienne assister à ses obsèques. Au niveau de la sous-région, certainement des présidents souhaiteraient y prendre part également. La Cedeao et le gouvernement de transition sauront peut-être trouver un moyen pour ouvrir les frontières afin qu’ils puissent rendre un dernier hommage au Président IBK. Nous tirons comme enseignement, la patience. Un grand homme est parti. IBK est décédé avec le Mali dans le cœur. Que le Tout-Puissant l’accueille dans la chambre la plus fraîche du paradis !

Abdoul Aziz Diallo 

 

Source: Démocrate

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