La ville de Kidal, dans le Nord du Mali, a récemment lancé une initiative visant à renforcer la réinsertion socioéconomique des jeunes et à promouvoir la paix.
Grâce à un projet novateur porté par la MINUSMA, 120 jeunes dont 35 femmes auront l’opportunité de suivre une formation professionnelle de base dans des domaines tels que l’électricité du bâtiment, la menuiserie métallique, la mécanique et l’artisanat avec la confection de tentes artisanales.
Avec un investissement de plus de 91 millions de francs CFA, cette initiative vise à offrir des perspectives d’avenir aux jeunes de Kidal et à réduire les risques de radicalisation. Huit localités dont Kidal, Tessalit et Aguelhok bénéficieront de cette formation et de l’équipement nécessaire pour exercer des métiers. Pendant deux mois, ces jeunes s’immergeront dans des ateliers de formation à Kidal, afin d’acquérir les compétences nécessaires pour réussir dans leurs domaines respectifs. Une fois formés et actifs, ils contribueront à créer des emplois locaux bénéficiant à près de 15 000 personnes.
Le projet, piloté par le consortium d’ONG locales (Effes N’tamadrite et Tartit), est le fruit d’une collaboration étroite entre la Direction régionale de la formation et de l’emploi professionnel, les autorités administratives locales, ainsi que les associations de jeunes et de femmes. Ensemble, ils ont compris l’importance cruciale de donner aux jeunes de Kidal les moyens de s’impliquer activement dans des carrières florissantes, en les éloignant des influences néfastes et en favorisant leur autonomisation.
Lors de la cérémonie de lancement, Mabrouk Ag TAWAD, représentant des organisations de la société civile de Kidal, a exprimé son espoir « que ces 120 jeunes qui constituent la force vive de la région, seront formés et outillés afin de s’impliquer activement dans des métiers promoteurs qui les occuperont loin des organisations criminelles, grâce aux activités génératrices qu’ils vont exercer ».
Idrissa Ag ALKASSIM, porte-parole des bénéficiaires, a également partagé son enthousiasme, soulignant que « le projet apportera des réponses à des défis importants de sécurité et de vivre ensemble à travers la réduction du taux de chômage, la création des opportunités d’emplois et une main-d’œuvre locale qualifiée ».
À la fin de la formation, les jeunes formés recevront des kits de travail ainsi qu’un accompagnement-conseil pour faciliter leur réinsertion dans la vie active.
MINUSMA