Le 59e anniversaire de l’indépendance du Mali a été célébré ce dimanche 22 septembre. Le président de la République s’est adressé à la nation. Il s’est déclaré ouvert à des discussions sur des dispositions de l’accord de paix d’Alger, sans plus de détails, mais il est surtout revenu sur les revendications sociales récentes dans plusieurs localités du pays.
Dans son discours à la nation, le président IBK est revenu sur les dernières manifestations citoyennes de jeunes dans les localités de Gao, Kati, Kayes et Tombouctou. Il trouve légitime leurs revendications. « La demande de bonnes routes est légitime, tout comme l’est le souci d’une meilleure gouvernance de nos ressources, afin que chaque centime aille au précieux chantier du développement national. »
Il a ensuite demandé à son Premier ministre qui a plutôt jusque-là bien géré la colère des jeunes, d’aller plus loin en organisant des conférences régionales sur le développement. 59 ans après l’accession du Mali à l’indépendance, la demande sociale est très forte, mais la violence ne saurait être acceptée lors des manifestations, a insisté IBK. « La violence qui tend à devenir le moyen de revendiquer ne peut et ne saurait être tolérée. »
La situation dans le centre et dans le nord du pays a également été évoquée. Et pour la première fois, il laisse clairement entendre que la discussion peut être engagée sur des dispositions de l’accord de paix d’Alger. « Je tiens à réaffirmer l’attachement du gouvernement malien à cet accord, quitte à en discuter certaines dispositions. L’essentiel étant d’en conserver l’esprit. »
Au Mali, de nombreux hommes politiques et chef d’associations demandent depuis plusieurs mois une refonte totale de l’accord de paix d’Alger.
RFI