Du mardi 23 au mercredi 24 décembre 2020 s’est tenu à l’hôtel de l’amitié de Bamako, un atelier de formation des journalistes sur la désinformation et le Fact Cheicking relatifs à la COVID-19. Cette formation, initiée par la Fondation Tuwindi en partenariat avec Unesco Bamako, vise à édifier les hommes de médias sur les techniques de vérification des informations afin de combattre l’intox dans la lutte contre la propagation de la pandémie à coronavirus.
Au moins 35 journalistes de toutes spécialités confondues ont pris part à cette formation de deux jours. Il s’agissait à travers cette initiative de démontrer l’importance de la vérification de l’information, notamment du Fact Checking en général et dans le contexte de la covid-19 en particulier.
Le mardi, les travaux ont commencé vers 09H 30 avec une brève présentation de la session du jour par le modérateur, Tidiane Togola. Après présentation des participants, la séance s’est donc ouverte par un tour de table à la recherche d’une définition du fact Checking. Ainsi, il a été retenu que le Fact Cheicking est une technique visant à vérifier la véracité des faits et l’exactitude des informations présentées dans les medias par des personnalités politiques ou des experts. C’est aussi une technique visant à évaluer le niveau d’objectivité d’une information.
Au cours des échanges fructueux, il a été noté que la vérification des faits dans le contexte de COVID-19 permet de rassurer la population. Aussi, elle consiste à crédibiliser les organes de presse et les journalistes dans l’exercice de leur métier. Au cours des séances, le facilitateur, Tidiane Togola, a démontré la différence entre les sources officielles et non officielles susceptibles de confirmer ou infirmer une information.
Toutefois, les participants ont pu noter que l’OMS, l’OOAS, le ministère de la santé sont, entre autres, quelques sources officielles pour la vérification des informations relatives à la pandémie à coronavirus au Mali. Dans le rang des sources non officielles, on peut citer l’application wuya. Aussi, l’utilisation du moteur de recherche Google pour avoir des informations vérifiées.
Le second jour, les travaux se sont accentués sur la recherche ordinaire sur l’image qui consiste à mener des recherches de manière classique dans le moteur de recherche. Cette partie concernait notamment la recherche inversée des images et des vidéos. Une technique qui vise à fouiller en profondeur à travers un mécanisme assez rigoureux pour dénicher dans quel contexte l’image ou la vidéo a été postée pour la première fois. «La démarche nous renvoie soit à la personne qui a conçu l’image qui fait objet de scandale ou à celle qui l’a mise en ligne pour la première fois », précise le facilitateur.
Dans la même lancée, un des modules concernés est l’étude des différents outils de vérification. Parmi lesquels, l’on peut citer, entre autres : Le factuel, Docodex, Cheichnews, Xensa, Politifact et enfin Wuya. C’est d’ailleurs cette partie qui a conduit les participants à des démonstrations pratiques de la plateforme, surtout Wuya. Elle a fait suite à un exercice de groupe, qui a permis aux participants d’identifier un sujet qui fait l’objet de Fakenews et le remonter sur la plateforme.
Une satisfaction générale !
A la fin de la formation, le facilitateur aussi bien que les participants ont affiché un niveau de satisfaction assez remarquable. «Ça demande énormément de concentration, mais l’interaction et le rôle participatif des uns et des autres m’a beaucoup rassuré et je vous conseille de mettre en pratique ces acquis », a conseillé le facilitateur.
Amadou Kodio
Source : Afrikinfos-Mali