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Mali-Algérie : La provocation de trop !

Depuis un certain temps, les succès militaires de l’armée conjointe de l’AES contre le terrorisme font rager les autorités algériennes à la frontière commune avec le Mali dans la localité de Tinzouatène. C’est normal que, face à la recrudescence des attaques terroristes répétées, en violation de tous les accords signés dans cette lutte internationale contre le terrorisme international, l’Alliance des États du Sahel (AES) renforce sa lutte contre le terrorisme. N’en déplaise au gouvernement algérien qui a choisi d’attaquer un drone de reconnaissance des FAMa dans la zone Tinzouatène.

Par souci de transparence, la Dirpa a  confirmé l’information relayée à la vitesse grand V par les médias propagandiste français qui ne se cachent plus pour faire l’apologie du terrorisme avec l’aide et l’implication d’un Wassim Nasr, bien informé des réseaux terroristes dans le Sahel et grand désinformateur devant l’Éternel, pour mériter une ouverture d’enquête sur son cas par les trois pays de l’AES. L’information a été relayée aussi par la radio d’État algérienne.

Or les Forces Armées Maliennes, engagent très régulièrement leurs avions sans pilotes afin de combattre les forces djihadistes affiliées à Al-Qaïda et à Daech, mais pas uniquement. Ces drones sont également employés afin de frapper les bases logistiques des terroristes.

C’est lors d’une surveillance opérée sur un convoi exceptionnel repéré et suivi en amont en provenance du territoire algérien que l’incident est arrivé avec l’abattage du drone qui avait sans doute observé des mouvements de l’autre côté de la frontière. Le drone malien était sans doute à la recherche de poches du Front de Libération de l’Azawad au-dessus de la ville de Tin Zaouatine, et n’a pas menti en ce qu’il a vu avec l’œil de la certitude dans cette commune transfrontalière avec l’Algérie. En fait, pour les autorités maliennes, seule une enquête internationale pourra clairement situer les tenants et aboutissants de cet incident.

Face à cette accumulation de mensonges et de contrevérités en provenance de l’Algérie, et les incidents répétés et maquillés, ce pays doit comprendre qu’il est temps de mettre les relations entre les deux pays au beau fixe, car elles laissent à désirer actuellement. Mais que le Mali soit traité de mille bonne manière par les militaires et les officiels algériens comme un État souverain à la solde de personne, c’est ce qui doit primer pour que Alger change radicalement de vue sur le Mali.

Pour l’instant, la collecte des débris du drone abattu dans la localité malienne de Tin Zaouatine et les quelques éléments récupérés, confirment bien cette agression algérienne contre notre pays. Cet incident pourrait avoir des répercussions, voire soulever des tensions qui pourraient être exacerbées pour déboucher sur des frictions géopolitiques aux conséquences incalculables pour toute région. Déjà fragilisés par la reprise de Kidal et la fin de l’accord d’Alger les cadres et combattants de la rébellion ne peuvent espérer davantage de leur mère nourricière (Alma mater) algérienne après tant de coups reçus des frappes de drones.  Leur immixtion dans les relations Mali – Algérie, n’aura jamais permis ni à ce pays ni à la France leur allié logistique, d’amadouer les autorités actuelles du Mali. Jamais le régime de la Transition n’acceptera de négocier avec des organisations fantômes et terroristes qui se situent des deux côtés de la frontière des deux pays frontaliers avec le Mali : l’Algérie et la Mauritanie.

Pour s’entendre et s’accorder sur les faits, dans la coopération régionale sur le front de la lutte contre le terrorisme, il va falloir renforcer les alliances. Le Mali, le Niger, le Burkinabès Faso et la Russie pourraient chercher à consolider leur alliance avec d’autres stratégies dans leur architecture de sécurité. Avec la Turquie ou l’Iran aussi, qui fournissent des drones et d’autres équipements militaires de dernière génération pour compenser les années d’embargo sur les armes qui ont frappé le Mali plus de dix ans durant.

De toutes les façons, il n’aura servi à rien de mentir puisque l’opinion publique au Mali, est déjà vaccinée des menées et louvoiements des autorités algériennes. Un événement de plus ou un incident de trop rien ne pourrait influencer sa perception quant à l’efficacité des Forces Armées Maliennes (FAMa) et leur capacité à protéger le territoire national.  L’affaire du drone abattu àdans la zone de Tinza avec l’Algérie est donc un incident qui ne fait trembler que ceux qui ont intérêt à voir les Fama perdre sur tous les fronts de la guerre asymétrique.

Quant à nos autorités, à travers le bulletin de la Dirpa, elles ont soutenu par la voix du chef de l’état-Major des armées, qu’elles reconnaissent la perte d’un des drones des Fama, mais se réservent de se prononcer sur cet incident technique et non d’une destruction par l’armée algérienne sans les conclusions de l’enquête diligentée. Il en résulte que l’appareil en question était bien en mission ordinaire de surveillance du territoire et s’est écrasé à proximité de Tin-Zaouatine, en territoire malien. Comment ? Par quels tirs ? En provenance d’où ?  Seule une enquête pourra déterminer les causes exactes de l’incident. Nous ne nous reposerons pas sur les explications d’un manipulateur comme Wassim Nasr pour accréditer les affabulations du Front de Libération de l’Azawad (FLA), un groupe armé actif dans le nord du Mali qui cherche à se recomposer sur les décombres et les dépouilles de tous ces combattants jihadistes neutralisés par les Fama. Que le FLA cherche buzz en revendiquant la destruction du drone, cela n’informe en rien sur leurs capacités de nuisances supposées mais jamais avérées.

Pour l’instant, il est difficile de dire qui dit vrai, mais l’enquête malienne pourrait apporter plus de précisions. Tels sont les enjeux liés à ce besoin de clarification. Le général Oumar Diarra, Cemga, a assuré pour sa part, que l’appareil opérait «dans les limites du territoire national», rejetant ainsi toute hypothèse d’intervention extérieure. Indiquant en cela que le drone était en mission de surveillance contre des groupes terroristes et que l’opération s’est déroulée de manière professionnelle. Le général Diarra a aussi indiqué que cet incident ne remet pas en cause les capacités de l’armée. La protection du territoire reste une priorité, et la communication officielle visant à rassurer la population face aux tensions régionales, doit attendre les investigations en cours se terminer. Dans ce sens, l’état-major appelle à la patience en promettant des clarifications.

Khaly Moustapha LEYE

 

Sécurité aérienne au Sahel

Qu’en pense l’Otan ?

Des infos émanant de source sûre font état de l’intensification de la coopération Russie-Otan dans la lutte contre le terrorisme ; de la poursuite du développement de la confiance mutuelle et de la transparence en ce qui concerne les forces armées de l’Otan et celles de la Russie. De source fiable, le Commandant suprême des Forces alliées en Europe de l’Otan, le général James L. Jones, en visite à Moscou, a rencontré le chef de l’état-major russe, le général d’armée Iouri Balouïevski. Les deux chefs militaires ont ainsi porté une attention particulière à la poursuite du développement de l’interopérabilité et de la coopération dans le domaine de la gestion des crises et l’identification de domaines se prêtant à une coopération axée sur les résultats, en matière de non-prolifération. Parce qu’ayant en souci la sensibilisation de l’opinion publique sur les objectifs, les principes et les réalisations du Conseil Otan-Russie (COR). C’est dans cet esprit que se situe la visite du général en chef de l’OTAN, le Commandant suprême des Forces alliées en Europe, le général James L. Jones, à la recherche de ressources adéquates à l’appui des initiatives de l’Otan auprès de la Russie. Ainsi, deux jours durant, il a rencontré le chef de l’état-major général des forces armées russes, le général d’armée Iouri Balouïevski, et de hauts responsables de ses services à Moscou. Ils ont débattu du Programme relatif au cadre d’interopérabilité, qui vise à renforcer l’aptitude des forces de l’Otan et de la Russie à opérer ensemble, ainsi que des opérations en cours dirigées par l’Otan. Lors de leur conférence de presse conjointe qui s’est tenue après la rencontre, les deux généraux se sont dits très positifs à propos de leurs discussions et de l’avenir des relations OTAN-Russie.

Une initiative sur l’espace aérien en coopération qui nous concerne en tant qu’espace sahélien, nous incite à revisiter cette coopération sous un nouveau jour, car elle constitue une étape importante dans le cadre de l’initiative sur l’espace aérien en coopération (CAI) au sein du Conseil OTAN-Russie.

L’initiative sur l’espace aérien en coopération est l’un des premiers projets concrets lancés dans le cadre du COR. Un mois après la création du COR, il était décidé d’établir un groupe de travail spécifique présidé par le Secrétaire général adjoint pour l’Investissement pour la défense, afin d’engager une coopération dans le domaine du contrôle de l’espace aérien civil et militaire. L’objectif de la CAI est d’encourager la coopération entre les États membres du COR en ce qui concerne la surveillance de l’espace aérien et la gestion de la circulation aérienne, l’objectif sous-jacent étant de renforcer la transparence, la prévisibilité et les capacités collectives de lutte contre les menaces terroristes. Des trois phases prévues dans ce projet, la phase I a consisté en une étude de faisabilité destinée à déterminer les modalités d’un système CAI visant à améliorer la coordination civilo-militaire. Le groupe de travail institué à la CAI a lancé la phase de mise en œuvre (phase II) de ce projet, avec une attention toute particulière portée aux activités transfrontalières et aux situations dans lesquelles des aéronefs civils pourraient être utilisés pour commettre des attentats terroristes. Cette phase II comporte deux objectifs spécifiques. Il s’agit, d’abord, de développer et de mettre en œuvre une capacité conjointe Otan-Russie pour l’interopérabilité en matière de gestion de la circulation aérienne, l’objectif étant de permettre un échange réciproque de données sur la circulation aérienne.

C’est pourquoi, dans les conclusions de l’étude du groupe de travail des recommandations ont été faites dans le sens d’approuver des spécifications plus détaillées du système, et élaborer un plan de projet pour une solution à faible coût utilisant du matériel et du logiciel disponible dans le commerce. Ces normes et ces formats de données internationaux seront utilisés pour le partage des données sur la circulation aérienne entre les différents centres situés dans les pays de l’Otan et en Russie. Il faudra ensuite élaborer et mettre en œuvre des concepts opérationnels, des concepts de formation et d’exercices, et des procédures de coordination afin de lutter contre les menaces terroristes visant l’aviation civile. La phase III est la phase de validation, qui succédera à la phase de mise en œuvre. Elle prévoit une série d’exercices destinés à vérifier la capacité opérationnelle de l’ensemble du système et à renforcer les capacités de lutte contre les menaces terroristes visant l’aviation civile.

En somme, l’initiative sur l’espace aérien en coopération est financée au moyen de contributions versées sur une base volontaire par les États membres du COR intéressés. La récente démonstration de réaction à un incident avec le drone de l’armée malienne abattu le 31 mars 2025 est un cas d’école qui suscite l’implication du COR dans le cadre de la CAI dans des domaines d’intérêt commun. La diplomatie publique devrait, au premier chef, incomber aux autorités nationales, mais il serait difficile aujourd’hui, sur la base des déclarations officielles russes, de dire si l’Otan est pour la Russie un partenaire, un concurrent, ou un ennemi. Dans l’esprit du COR, les efforts de la diplomatie publique de l’Otan devraient fondre sur l’expérience de la coopération avec les responsables russes. Au grand bénéfice de la paix recherchée dans le Sahel par l’ensemble des acteurs intéressés par les ressources minières et libérales de la zone du Liptako-Gourma et du Bassin de Taoudéni.

 

L’Aube

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