Suivez-nous sur Facebook, Telegram, WhatsApp pour ne rien rater de l'actualité malienne

Crise à la frontière Mali-Algérie : L’AES dénonce un acte d’agression délibéré contre un drone malien

Un nouvel incident frontalier vient mettre à mal les relations déjà tendues entre la Confédération des États du Sahel (AES) et l’Algérie. Dans un communiqué publié ce 6 avril 2025, le Collège des Chefs d’État de l’AES a exprimé sa profonde indignation après la destruction d’un drone des Forces armées maliennes dans la nuit du 31 mars au 1er avril, dans la localité stratégique de Tin-Zaouatène, au nord du Mali.

Bamada.net-Cet incident, survenu dans une zone frontalière à haute sensibilité sécuritaire, a suscité une réaction rapide et ferme des dirigeants de la Confédération qui regroupe le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Pour les autorités de l’AES, ce tir hostile ne saurait être interprété autrement que comme un acte d’agression contre l’ensemble des États membres.

Un drone neutralisé en pleine mission stratégique

Le drone visé, identifié sous le numéro TZ-98D, aurait été engagé dans une opération de surveillance aérienne dans le cadre des activités coordonnées de lutte contre le terrorisme menées par les armées confédérées. Il aurait, selon les premières analyses, permis de repérer un groupe armé suspecté de fomenter des attaques terroristes imminentes contre des installations civiles et militaires dans la région de Kidal.

À Lire Aussi : Contre l’Algérie qu’est devenue la diplomatie confédérale ?

Mais alors que l’engagement d’une opération de neutralisation semblait imminent, l’appareil aurait été détruit par une frappe émanant, selon les autorités militaires, du territoire algérien. Ce tir a mis fin à une mission cruciale et, selon les éléments de l’enquête préliminaire, permis aux éléments terroristes de se disperser avant d’être atteints.

Une atteinte directe à l’intégrité du théâtre commun d’opérations

L’incident a provoqué la colère du Collège des Chefs d’État de l’AES, qui rappelle avoir instauré, depuis décembre 2024, un espace militaire unifié, au sein duquel toute opération sécuritaire est considérée comme relevant de l’intérêt collectif des États membres. À ce titre, toute attaque dirigée contre l’un des éléments de ce dispositif est interprétée comme une attaque contre l’ensemble de la Confédération.

Dans leur communiqué, les dirigeants sahéliens dénoncent ce qu’ils qualifient de « voie perfide de soutien indirect au terrorisme », soulignant que la destruction de l’équipement militaire malien a objectivement contribué à la fuite et à la réorganisation d’un groupe armé dangereux. Ils y voient un acte de sabotage déguisé et une tentative d’affaiblissement de la coordination militaire régionale.

Mesures diplomatiques fortes : les ambassadeurs rappelés

Dans une réponse diplomatique à la hauteur de l’incident, les Chefs d’État de l’AES ont ordonné le rappel pour consultation des ambassadeurs accrédités en Algérie. Une décision rare, qui témoigne de la gravité de l’acte selon les autorités confédérales. Ce rappel marque une phase de refroidissement officiel des relations diplomatiques entre les deux parties et envoie un message clair à Alger : l’AES ne tolérera aucune atteinte à sa souveraineté ou à son architecture sécuritaire.

À Lire Aussi : Coopérations Niger – Algérie : Quel Sort Pour Le Mali Et L’AES ?

Le communiqué appelle en outre le gouvernement algérien à adopter une attitude plus constructive, fidèle aux relations historiques entre les peuples de la région. Les dirigeants de l’AES exhortent leur voisin du nord à s’engager sincèrement dans la lutte régionale contre le terrorisme, un combat qu’ils qualifient de « lutte existentielle » pour la survie même des États sahéliens.

Une souveraineté en défense, une mobilisation permanente

En réaction à cet acte jugé provocateur, la Confédération des États du Sahel tient à rassurer ses populations : les Forces de défense et de sécurité restent pleinement mobilisées et prêtes à répondre à toute menace, quelle qu’en soit l’origine. La protection des territoires et des citoyens demeure, plus que jamais, une priorité pour les dirigeants de la zone AES.

Cette crise survient dans un contexte régional particulièrement tendu, où les alliances se redéfinissent, les interventions extérieures se multiplient, et les frontières deviennent les épicentres d’une guerre asymétrique sans merci. Pour l’AES, ce nouvel épisode souligne l’urgence d’une coordination renforcée, non seulement entre les armées, mais aussi dans la diplomatie régionale et internationale.

Vers une nouvelle ère de fermeté diplomatique

L’incident de Tin-Zaouatène pourrait bien constituer un tournant. En rompant avec une tradition de tolérance mutuelle souvent teintée d’ambiguïté, les États membres de l’AES affirment leur volonté de se faire respecter, non seulement par leurs ennemis déclarés, mais aussi par ceux qui, sous couvert de neutralité ou de coopération, participeraient à la fragilisation des efforts de stabilisation de la région.

 

NB : Toute reproduction, intégrale ou partielle, sans une autorisation explicite de notre part est strictement interdite. Cette action constitue une violation de nos droits d’auteur, et nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour faire respecter ces droits.

 

Moussa KEITA

 

Source: Bamada.net

Suivez-nous sur Facebook, Telegram, WhatsApp pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance Les plus bas prix du Mali Acheter à bas prix au Mali Achat terrain à Bamako Terrain à vendre Bamako Immobilier titre foncier TF à Bamako ORTM en direct, RTB en direct RTN tele sahel niger ne direct