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Éditorial : Mali Kura Biométrique :  Faux !

Ce lundi, 07 avril 2025, aura lieu l’ouverture officielle de la session ordinaire d’avril du CNT (Conseil National de Transition, organe législatif). Ce, conformément aux dispositions constitutionnelles, en particulier l’article 107 de la constitution du 22 juillet 2023, qui vivra donc, dans quatre mois, en juillet prochain, le deuxième anniversaire de sa promulgation dans quatre mois, acte solennel suivi lui-même deux mois après par l’annonce officielle faite au nom du gouvernement qui a décidé d’« organiser, exclusivement, après un examen minutieux du chronogramme des réformes politiques et électorale et en considérant la détermination sans faille de Son Excellence le Colonel Assimi Goïta, Président de la Transition, Chef de l’Etat, d’effectuer un retour à un ordre constitutionnel apaisé et sécurisé, l’élection présidentielle pour sortir de la Transition. » Dans le communiqué officiel n° 60 à l’occasion, qui date de septembre 2023, le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation et non moins porte-parole du gouvernement, avait assuré que « Les autres élections feront certainement l’objet d’un autre chronogramme qui sera établi par les nouvelles Autorités, sous les directives du nouveau Président de la République ».

 

En langage châtié, que ce soit en français, en bambara ou en sonrhaï, en minianka ou en bwa, en tamasheq, en arabe, en fulfuldé, etc., la notification faite et l’assurance donnée ne pouvaient signifier autre chose que c’est par l’élection du président de la République après la promulgation de la nouvelle constitution qui installera la quatrième République pour laquelle le nouvel acte fondamental a été plébiscité lors d’un référendum et que donc c’est sous l’autorité du nouveau président de la République que les institutions nouvelles seront progressivement mises en place et dont il sera la clé de voûte. Si c’est lecture et cette façon de comprendre sont vraies et incontestables, une certaine recommandation expresse du CNT formulée en février dernier à l’endroit de la commission chargée d’élaborer la nouvelle Charte prend un relief particulier.

 

« Le Conseil National de Transition souhaite que le Projet de Charte nationale pour la Paix et la Réconciliation nationale soit soumis, après sa formalisation, par voie législative, à un référendum en vertu de l’article 60 de la Constitution du 22 juillet 2023 pour s’assurer de l’accompagnement du PEUPLE MALIEN ». En soninké facile, le message s’entend que la Constitution du 22 juillet 2023 demeure valable, mais que toutes autres constructions institutionnelles doivent passer, encore, par référendum, la voie législative étant, elle, obligatoire, après l’investiture du nouveau président de la République.

 

Il faut ici rappeler que les balises avaient été déjà balisées parfaitement pour cette dynamique marche par les Assises Nationales de la Refondation qui avaient suggéré une durée pour la Transition afin de lui épargner les emmerdements diplomatico-politiques, ce qu’elle a superbement ignorées pour s’engager dans des turpitudes à n’en pas finir. Le Projet de Charte nationale pour la Paix et la Réconciliation étant né du Dialogue Inter-Maliens, sorte d’assise de plus et de trop, apparaît de plus en plus comme le dernier clou dans le cercueil des ANR, ce qui ne peut être pris que comme une insulte au peuple.

Le document, qui ne satisfait d’évidence personne, contraignant même le pauvre Pinochet à se plaindre des partis politiques (au nombre de 399, un comble) qui ont déserté les échanges, s’il mentionne les consultations du temps passé que l’on croyait révolu, ne dit pas un mot des recommandations des ANR. Il importe désormais, de façon pressante, que les respectables membres du CINSERE (Comité Indépendant pour le Suivi-Evaluation des Recommandations des ANR disent clairement si oui ou non leur structure est morte de sa belle mort, et d’en tirer les conséquences ; ce serait respecter les Maliens.

 

D’autant que, à la tribune des Nations-Unies le 28 septembre de l’année dernière, un vice-Premier ministre malien (sic !) a eu à déclarer que « … le Dialogue Inter-Maliens et ses recommandations, officiellement remises au Chef de l’Etat le 13 mai 2024, demeurent le seul cadre de règlement des conflits internes… » En toute illégalité donc, si l’on ne se méprend pas sur le grand souhait émis par le CNT, à savoir soumission à référendum après le processus législatif, ce qui n’est pas encore le cas pour le Projet boudé, indéniable phare du DIM. Les Maliens se posent des questions, ils sont sans doute fatigués des intrigues et autres complots comme trame de la gouvernance transitoire.

 

A 24 heures près de l’ouverture officielle de la session d’avril du CNT, des campagnes perfides ont commencé sur les réseaux sociaux. Elles visent deux choses : prolonger la Transition et réduire le nombre de partis politiques en favorisant ceux nouvellement créés et trois ou quatre qui ont bien servi, et bien servi, les intérêts de la France. Jusqu’au 18 août 2020 ! Et à un moment où Jeune Afrique nous a révélé que nos données biométriques sont toujours détenues par IDEMIA, inutile et faux donc MALI KURA BIOMÉTRIQUE !

Amadou N’Fa Diallo

Source : Le National

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