Des prélèvements sur des victimes de la maladie non identifiée signalée depuis plus de deux semaines au Liberia se sont avérés positifs à la méningite, a-t-on appris mercredi auprès des autorités médicales.
Au total 31 cas, dont treize décès à ce jour, ont été enregistrés dans trois provinces: Sinoe, Montserrado (ouest, où se trouve Monrovia) et Grand Bassa (centre-ouest, selon un communiqué du ministère libérien de la Santé reçu par l’AFP.
Les premiers symptômes de la maladie, qui provoque notamment fièvre et vomissements, ont été enregistrés le 23 avril dans la province de Sinoe (sud-est) mais des cas ont aussi été recensés à Monrovia, d’après les autorités libériennes et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Les analyses effectuées sur les prélèvements des patients ont été négatives aux virus de la fièvre Ebola et de la fièvre de Lassa mais les échantillons transmis au Centre américain de contrôle et de prévention des maladies (CDC) se sont révélés positifs à la méningite, a expliqué la ministre de la Santé, Bernice Dahn.
« Selon les résultats du CDC d’Atlanta, nous pensons que nous avons affaire à une méningite probable à Sinoe, qui s’est répandue dans les provinces de Montserrado et Grand Bassa », a déclaré Mme Dahn, citée dans le communiqué.
Les échantillons de quatre patients décédés ont été soumis à « 29 tests différents », dont seul celui de la méningite a été positif, a-t-elle précisé.
Cette maladie peut être causée par une diversité de virus ou bactéries, dont six peuvent causer des épidémies.
« Le Liberia n’a jamais connu de cas de méningite auparavant », cette maladie « affecte normalement les pays chauds qui ont une longue saison sèche », a encore expliqué la ministre.
Dans un communiqué mercredi, l’OMS précise qu’il s’agit d’une méningite due au méningocoque C et que même s’il s’agit désormais de la « cause probable de la maladie et du décès » des quatre patients concernés, « l’enquête se poursuit pour déterminer si cette bactérie est responsable des autres cas ».
Le 5 mai, l’agence onusienne avait indiqué que les experts privilégiaient la piste d »‘un empoisonnement par la boisson ou la nourriture » et que « le risque de propagation (était) faible ».
Le Liberia fait partie des trois pays qui ont été les plus sévèrement touchés par l’épidémie d’Ebola qui s’est déclarée en Afrique de l’Ouest en décembre 2013. L’épidémie a été déclarée terminée dans la région en juin 2016, après avoir causé plus de 11.300 morts.