La salle de conférences de la mairie du district a servi de cadre, hier, à la présentation du rapport diagnostic de l’étude d’amélioration et d’optimisation des ressources financières de la collectivité par la mission d’« Expertise France » qui est un établissement public français rattaché au ministère des Affaires étrangères de ce pays.
L’ouverture des travaux s’est déroulée en présence du ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Réforme de l’Etat, Mohamed Ag Erlaf. C’était en présence du maire du District, Adama Sangaré, des représentants d’«Expertise France » et de nombreux autres invités.
C’est dans le cadre de la collaboration entre la mairie du district et « Expertise France » que cette étude diagnostic a été réalisée par une équipe d’experts au mois de mars dernier. Elle a impliqué l’ensemble des acteurs de l’Etat et des collectivités territoriales.
L’objectif de l’étude est de permettre à la collectivité d’accroître ses ressources pour faire face aux enjeux de la croissance exceptionnelle de son territoire et de la régionalisation, dans un contexte post crise.
Elle s’inscrit en outre dans la dynamique de la vision prospective de « Bamako horizon 2030 ; Croissance et développement, imaginer des stratégies urbaines pour un avenir maîtrisé et partagé » du conseil du District.
Dans son intervention, le maire du District a révélé que de récentes études ont mis à jour l’étendue de l’évasion fiscale pour Bamako qui atteint 10 milliards de Fcfa. Il y a beaucoup d’évasion au niveau des vignettes, au niveau des marchés, au niveau des rentrées et sorties de Bamako, au niveau des baux de Bamako, a déploré Adama Sangaré. C’est pour cette raison qu’ « Expertise France » est en train de nous aider à étoffer déjà les outils existants pour que les instruments qui pourront être mis à disposition du personnel soient des instruments capables de mobiliser l’épargne à Bamako afin que nous puissions nous autofinancer par rapport au besoin de base des populations. »
Pour sa part, la représentante de la société partenaire française a admis – au terme de l’étude – qu’il y a un vrai besoin de renforcement des capacités de la mairie. Il s’agit, a précisé Sévérine Peters, des besoins techniques, des besoins humains, de la connaissance de la matière imposable et taxable. L’experte estime qu’il y a lieu de renouer avec les bénéficiaires, la population relevant de la mairie par une amélioration du civisme fiscal.
Toujours selon Sévérine Peters, actuellement le recouvrement est inefficace et les gens ne voient pas l’intérêt de payer les taxes et les impôts puisque ne percevant forcément pas les effets que cela peut avoir dans leur vie. « L’intérêt est de travailler avec les gens non seulement sur les aspects techniques du recouvrement de leurs métiers mais également sur les aspects du civisme fiscal », a-t-elle préconisé.
M. SIDIBé
Source: essor