Le Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP), qui a joué un rôle clé dans la chute du régime de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), traverse aujourd’hui une phase d’éloignement du centre du pouvoir. Notamment, la tendance portée par l’Imam Oumarou Diarra et Maître Mountaga Tall, deux figures influentes du mouvement, se retrouve absente du nouveau gouvernement dirigé par le Général de Division Abdoulaye Maïga.
Un combat interne aux lourdes conséquences
Bamada.net-Cette aile du M5-RFP s’était vigoureusement opposée à l’ancien Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, l’accusant de ne pas représenter fidèlement les aspirations du mouvement et réclamant sa démission. Cette lutte fratricide au sein de l’organisation a non seulement fragilisé son unité, mais a également offert une opportunité aux autorités militaires de réorganiser la gestion de la transition sans s’appuyer exclusivement sur le M5-RFP.
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Selon certaines sources, des propositions de postes diplomatiques auraient été faites à la tendance Oumarou Diarra au moment de la formation du deuxième gouvernement sous Choguel Maïga. Toutefois, ces offres n’ont visiblement pas abouti, laissant ces leaders en dehors de la sphère de décision actuelle.
Un écart stratégique ou un désaveu ?
Le pacte signé entre le M5-RFP et les militaires, qui prévoyait notamment une prise en compte des revendications du mouvement, semble aujourd’hui relégué au second plan. Les 10 points et 17 mesures proposés par le M5-RFP, considérés comme les fondements pour l’instauration d’un Mali Kura (un Mali nouveau), peinent à trouver un écho dans la gestion de la transition.
Des militaires résolument aux commandes
Avec l’éloignement progressif des leaders politiques comme ceux de la tendance Oumarou Diarra et Maître Mountaga Tall, les militaires au pouvoir montrent leur détermination à garder la main sur le processus transitionnel. Cette stratégie vise, selon eux, à mettre la transition sur les rails, en écartant les querelles politiques susceptibles de compromettre les objectifs fixés.
Le choix des autorités actuelles semble également trouver une certaine adhésion populaire. Une partie significative de la population exprime une défiance accrue envers les acteurs politiques traditionnels, considérés comme responsables des échecs passés.
Quel avenir pour le M5-RFP ?
La question reste de savoir si cette tendance marginalisée du M5-RFP cherchera à revenir sur le devant de la scène pour défendre ses idéaux ou si elle se contentera de jouer un rôle secondaire dans les mois à venir. La mise en œuvre des réformes prônées par le mouvement, censées être des garanties pour la réussite de la transition, dépendra en grande partie de la capacité de ces leaders à renouer avec les autorités et à surmonter leurs divergences internes.
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En attendant, les militaires au pouvoir continuent de structurer la transition en prenant des décisions qui, espèrent-ils, renforceront la stabilité et le développement du pays. Mais une chose est certaine : la mise à l’écart de figures clés du M5-RFP laisse entrevoir une recomposition du paysage politique malien, où l’unité nationale reste plus que jamais un impératif.
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MLS
Source: Bamada.net
