Notre pays tardait à avoir des leaders compétents et visionnaires pour orienter et assainir le pays sans lesquels aucun développement ne serait viable. Le colonel Abdoulaye Maïga incarne parfaitement cette nouvelle génération de cadres capables de gérer efficacement le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation. Les preuves abondent en sa faveur.
Le temps où les maires des communes pensaient que tout leur était permis semble dorénavant révolu en terre malienne. Ce n’est donc pas par hasard que de nombreux élus municipaux passent le plus clair de leur temps aux interrogatoires au Pôle économique et financier et d’autres ont carrément élu domicile dans les maisons d’arrêt çà et là à travers le pays.
Chaque jour qui passe, la Transition met un peu plus d’ordre dans la gestion des affaires publiques avec un talent sans pareil. Aujourd’hui, l’heure de l’assainissement des municipalités semble avoir sonné à grands coups de cloche. Cette réalité saute aux yeux sans trompette ni tambour. Depuis, tous les regards convergent vers les municipalités malsaines avec la dissolution des équipes souillées dans les sales affaires.
L’opération de mise en place des délégations spéciales n’épargnera aucun maire prédateur peu importe sa commune de provenance urbaine ou rurale. Le ton a été donné depuis un moment. Les employés et les fonctionnaires de la mairie de la Commune II du district de Bamako ne diront sûrement pas le contraire.
Issu d’une promotion marquée par l’excellence et l’engagement, le colonel Abdoulaye Maïga se distingue par son bagage intellectuel conséquent. Pur produit de grandes écoles et universités d’élites, le porte-parole du gouvernement a acquis de solides et rigoureuses formations dans de multiples domaines. Ce parcours lui a permis de passer tour à tour au Prytanée militaire de Kati, l’Emia, l’ENA d’Alger, l’Université du Val d’Evry Val d’Essonne, Université Jean Moulin de Lyon, où il a décroché un doctorat en sécurité internationale et défense (2011), obtenu à l’école doctorale de droit pour ne citer que ce diplôme avant de boucler son parcours universitaire en Angleterre.
Partout où il est passé le jeune prodige et précoce malien a tiré son épingle du jeu. Aujourd’hui notre pays bénéficie des retombées d’expériences cumulées. En ce sens, il représente une opportunité à part entière pour le Mali. Au sein de l’équipe gouvernementale, il ne cesse de se déployer de manière très efficace sur le terrain et mérite d’être salué pour le sacrifice consenti.
Sur la scène internationale, il a forgé son grand respect lors de ses interventions mémorables en septembre 2022 à la tribune de l’ONU à New York. Deux ans plus tard, en septembre 2024, il a récidivé, a l’occasion du Débat général de la 77e session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations unies. On se souviendra longtemps du fameux terme employé A bon entendeur tant pis… fin de citation.
Dans un contexte de crise financière où les ressources financières s’évaporent dans la presque totalité des municipalités abonnées au détournement des deniers publics, le colonel semble bien tombé et surtout avoir trouvé la recette avec la mise en place des délégations spéciales d’une commune à l’autre. Ce bouleversement revêt une importance capitale pour le développement de notre pays car il sous-entend que ce qui était vrai hier ne l’est plus de nos jours et encore moins demain.
Son savoir-faire en matière de gestion des fonds, combiné à sa connaissance approfondie du terrain est une aubaine pour notre pays. Le porte-parole du gouvernement est une force majeure qui se caractérise par son intransigeance dans la gestion des affaires publiques. Doté de la capacité à comprendre les dynamiques locales tout en ayant une vision globale des enjeux économiques. Cela lui permet d’agir de manière stratégique au quotidien.
En dirigeant rigoureux et transparent pourvu d’une vision réaliste, il est en cours de jouer un rôle essentiel dans l’amélioration de la gouvernance dans les municipalités en terre malienne. Il a fort bien raison car en se référant au strict respect de la durée légale de ses fonctions, le mandat de cinq ans des maires est arrivé à expiration depuis 2021. Il parait incompréhensible que ces maires fassent du détournement leur méthode de travail. Cet épisode relève du passé pour le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation.
A bon entendeur tant pis… !
Aboubacar Eros Sissoko
Artiste-écrivain
Source: Aujourd’hui-Mali