Si l’on prend en compte les 27 djihadistes présumés qui ont été tués (selon l’armée égyptienne) depuis novembre dernier, cela donne environ 500 fondamentalistes (présumés) éliminés par les forces égyptiennes. Le tout, dans le contexte d’une vaste opération antiterroriste menée dans la très incertaine région du Sinaï, en proie à une insurrection du tristement célèbre groupe Etat islamique.
C’est le colonel Tamer el-Refaï, porte-parole de l’armée égyptienne, qui a divulgué (dans une vidéo postée sur sa page Facebook officielle) l’information concernant les 27 djihadistes présumés, tués depuis le 1er novembre. Il a de même avancé d’autres chiffres : 403 suspects sont aux arrêts, 61 véhicules de type 4X4 ont été détruits et 342 caches ont été démolies par l’armée dans le Sinaï du centre et du nord.
Côté armée, un soldat a été tué, toujours selon le colonel el-Refaï. Les chiffes officiels, publiés il y a peu, parlent de plus de trente soldats morts depuis le lancement de cette vaste opération antiterroriste.
Les opérations conduites par l’armée ont mené à l’élimination de trois individus extrêmement dangereux.
« Les opérations conduites par l’armée ont mené à l‘élimination de trois individus extrêmement dangereux. Ils possédaient de nombreuses armes, munitions et appareils de communication », a dit le porte-parole de l’armée égyptienne dans sa vidéo.
D’un autre côté, la campagne antiterroriste menée par l’armée égyptienne est loin de faire l’unanimité. Des ONG parlent de dommages collatéraux commis par les hommes en arme dans les rangs des populations civiles au nord et au centre du Sinaï. L’armée quant à elle s’en défend, assurant qu’au contraire, les populations du Sinaï approuvent son opération et reçoivent même une assistance humanitaire de sa part.
La presse a reçu l’interdiction formelle de se rendre dans les zones couvertes par l’armée depuis le lancement de ‘‘Sinaï 2018’‘. Mais en juillet dernier, une visite exceptionnelle avait été autorisée aux journalistes étrangers dans la ville d’el-Arich, la capitale du gouvernorat égyptien du Sinaï Nord.
L’Egypte est régulièrement secouée par des attaques djihadistes depuis 2013, année au cours de laquelle a été renversé (par l’armée) Mohamed Morsi, premier président islamiste élu du pays. Les cibles de ces attaques étant surtout les policiers, les militaires et les civils. Parmi les derniers cités, l’on compte de nombreux chrétiens Coptes, cette minorité religieuse accusée par les fondamentalistes de soutenir Abdel Fattah al-Sissi, l’actuel président et tombeur de Mohamed Morsi.
C’est suite à une attaque massive attribuée au groupe Etat islamique que la campagne antiterroriste « Sinaï 2018 » a connu ses débuts le 9 février de cette année. L’attaque islamiste avait fait plus de 300 morts dans le nord du Sinaï.
Source: AFP