L’Union européenne a annoncé vendredi qu’elle débloquera 65 millions de dollars pour construire un nouveau centre régional de la sécurité et de la santé au Kenya.
L’ambassadeur de l’UE au Kenya, Lodewijk Briet, a déclaré que le centre, qui sera basé à Nairobi, sera utilisé dans la prévention et la gestion d’une attaque chimique, biologique, radiologique ou nucléaire (CBRN).
“Un an après la tragédie Westgate et compte tenu des menaces actuelles telles que le virus Ebola, et travaillant en partenariat avec le Kenya, je suis heureux de confirmer le feu vert pour cette importante installation, qui permettra d’améliorer la réponse à la sécurité et à la catastrophe dans la région”, a déclaré M. Briet dans une communiqué publié à Nairobi.
Il a fait savoir que la nouvelle installation fait partie d’une stratégie plus large de la coopération en matière de sécurité que l’UE fournit au Kenya et dans la région, qui inclut la lutte contre l’extrémisme violent et la réduction des armes légères, et une force navale de l’UE pour faire face à la piraterie dans l’océan Indien et pour développer la stabilité en Somalie.
La mise en place du nouveau centre vient au milieu d’une augmentation des attaques terroristes au Kenya.
M. Briet a déclaré que le Kenya a prouvé son rôle de leader régional dans de nombreux domaines, ajoutant que la coopération en matière de sécurité avec l’Europe demeure inébranlable.
“Un programme de formation sera dispensée par des experts de l’UE dans la gestion des catastrophes au cours des deux prochaines années. Le programme est susceptible d’inclure des exercices réels en réponse aux attaques terroristes”, a déclaré M. Briet, ajoutant que l’UE donnera des conseils et formera du personnel, tandis que le gouvernement kenyan fournira du personnel et des bureaux pour le centre.
M. Briet a également dit qu’une révision de toutes les lois du Kenya concernant le stockage, le transport et la sécurité des matières CBRN dangereuses devrait être entreprise par le centre.
Il a affirmé que l’UE va bientôt effectuer une évaluation des besoins afin d’acheter d’équipements spécialisés pour la détection des matières dangereuses.
“Travaillant en collaboration avec un certain nombre de ministères et organismes, le centre permettra de former des responsables dans neuf pays africains pour aborder des questions critiques de sécurité et de sûreté, y compris l’adoption des lois sur le double usage de produits chimiques, la lutte contre les pandémies comme le virus Ebola, et les attentats terroristes”, a déclaré M. Briet .
Les pays qui seront impliqués dans le centre sont : le Burundi, la République démocratique du Congo, l’Ethiopie, le Ghana, le Kenya, le Rwanda, la Tanzanie, l’Ouganda et la Zambie.