L’UACDDD est l’Union de 287 Associations et des Coordinations d’Associations pour le Développement et la Défense des Droits des Démunis. Elle a pour mission principale de défendre les droits des pauvres et de les protéger contre les accaparements de leurs terres. C’est conformément à ses missions qu’elle a laissé entendre ses préoccupations suite au non-respect de la décision des autorités d’arrêter toute activité sur les 84 hectares du lotissement de Doumanzana nafadji. A noter que la décision a été prise suite à une mission sur le terrain conduite par le Gouvernorat du District.
Selon les faits rapportés par des membres du collectif des déguerpis des 84 hectares (membres de l’UACDDD) les faits sont accablants. L’on apprend ainsi des propos des sieurs Alou Coulibaly et M .NIARE que, suivant l’Ordre de Mission N 000397/MAT-SG du 30 novembre 2015, une équipe composée des représentants du Gouvernorat du District de Bamako; de la Direction de l’Urbanisme et de l’Habitat de Bamako, de l’Antenne IGM du District de Bamako, des Domaines, de la Mairie de la Commune I ont enquêté sur le site du mercredi 02 au mardi 08 décembre 2015. L’équipe était accompagnée de membres des Associations et des Coordinations d’Association pour le Développement et la Défense des Droits des Démunis sur le site des 84ha objet du titre N°1603 CI de Doumanzana en Commune I du District de Bamako. L’objet de la mission portait sur l’identification et l’état d’occupation des parcelles sises dans ledit lotissement. A l’issue de la mission, il a été procédé à l’identification et la vérification des parcelles sur le site conformément au plan d’application dudit lotissement. Le rapport de la mission a fait ressortir que ‘’le nombre total de parcelles sur le terrain est égale 1971; le nombre total de parcelles vides sur le terrain est égale 1426; le nombre total de parcelles construites sur le terrain est égale 545; le nombre d’équipement collectifs construit illicitement est égale 8; le nombre d’équipement collectif resté vide est égal 10. Les ilots 41, 42, 46,47 ont fait l’objet d’un autre morcellement différent du plan approuvé la voie de ceinture (10m) qui sépare le lotissement de la Commune I et la Commune de Dialokorodji a été empiétée par cette dernière’’. Le nouveau maire de la Commune I, notamment Mamadou B KEITA a ainsi fait appel à la justice. Dans sa lettre adressée au Procureur de la République près le Tribunal de grande instance de la Commune I, il justifiait cette intervention pour la quiétude des populations. ‘’Mon administration solliciterai votre concours pour l’arrêt de toute activité, surtout de construction sans autorisation de construire dument délivrée et une surveillance générale permanente des lieux par nos services de sécurité ‘’déclarait la maire dans sa lettre. Les policiers ont monté la garde quelques heures avant de disparaitre. C’est ce départ qui inquiète aujourd’hui, le collectif. Rappelons que les premiers occupants du site qui ont formé un collectif avaient été délogés du site en 2004 par la Mairie de la Commune I dans le cadre de son projet de recasement qui n’a eu lieu. Ces derniers ont ainsi porté plainte et ont gagné le procès. Entre temps, des spéculateurs fonciers avaient procédé à la vente de plusieurs parcelles du site. Aujourd’hui le Gouvernement est invité par les populations à s’investir pour éviter tout bain de sang. Le président de l’association du développement de Nafadji a d’ailleurs fait part de ses inquiétudes à cause des tentatives des spéculateurs pour vendre les parcelles nues enregistrées par la mission du Gouvernorat.
H .C
Source: Le Démocrate