Dans le sillage des festivités du 8 mars, la commission nationale des femmes travailleuses de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) a organisé mardi une conférence débat sur le thème : «Femmes et syndicats ».
La cérémonie d’ouverture était présidée par le secrétaire général de l’UNTM, Yacouba Katilé, en présence de Maïmouna Bamba, représentante du département en charge de la promotion des femmes au niveau du bureau exécutif de l’UNTM et de plusieurs femmes syndicalistes. Maïmouna Bamba a rappelé le thème national de la Journée internationale des femmes à savoir : « La femme médiatrice dans la reconstruction de la cohésion sociale dans l’espace G5-Sahel ».
La conférencière a expliqué qu’en tant que syndicalistes, les femmes de la commission ont décidé de se pencher sur le sujet : « Femmes et syndicats » parce que la centrale syndicale doit renouveler ses instances.
Par ailleurs, Maïmouna Bamba a déploré que les femmes ne soient pas représentées au niveau exécutif, à hauteur de souhait. A ce propos, la conférencière a abordé la participation des femmes au renouvellement des instances syndicales. Il s’agira de les sensibiliser pour plus de mobilisation autour de ces échéances.
Quant au secrétaire général de l’UNTM, il a expliqué qu’au niveau politique aussi bien que syndical, il y a moins de femmes dans les mouvements. Pourtant une loi imposant 30% de femmes dans les postes nominatifs et électifs a été bien votée. Le patron de la plus grande centrale syndicale du pays a souligné l’importance de sensibiliser sur cette loi et aussi l’importance pour les femmes de s’investir davantage pour que cet esprit soit respecté.
En outre, Yacouba Katilé a salué la tenue de la conférence qui permettra sensibiliser les femmes. Il a également expliqué qu’un syndicat doit respecter ses principes statutaires et réglementaires. Conformément à ces principes, l’UNTM a lancé la campagne de renouvellement de ses structures, en attendant la convocation du congrès prévu pour 2019.
Le secrétaire général de l’UNTM a indiqué que dans chacune des structures de base il faut que les femmes soient représentées, à hauteur de souhait. Qu’au minimum le quota de 30% de représentation soit atteint. Il a invité les femmes à la mobilisation autour de cette campagne. Il a aussi annoncé qu’à partir de juillet prochain, les comités, sections et divisions des unions locales doivent être renouvelés. Pour lui, les femmes doivent être au rendez-vous.
Amadou Samaké, un autre conférencier a suffisamment entretenu les femmes sur le thème. Il s’est particulièrement appesanti sur les fonctions principales du syndicaliste, l’UNTM et les organisations syndicales nationales, affiliées à la centrale. Il aussi évoqué les relations des femmes avec l’UNTM et leur sous-représentativité dans les bureaux des syndicats nationaux de l’Union.
En définitive, il a indiqué que le fait que les femmes restent souvent marginalisées dans les syndicats menace, aujourd’hui, la pérennité de ces syndicats. Le mouvement syndical mondial, a-t-il souligné, doit promouvoir des politiques de prise en compte du genre, non seulement pour garder la crédibilité et l’efficacité mais aussi continuer la défense des intérêts des travailleurs, en l’occurrence ceux des femmes travailleuses qui sont victimes de nombreuses discriminations.
Aminata Dindi
SISSOKO
Source: Essor