L’Office des Radio et Télévision du Mali n’a vraisemblablement jamais tiré la langue autant. Depuis l’avènement de Salif Sanogo, les ressources sont devenues si rares qu’elle en dispose à peine pour les salaires devenus la principale priorité, tant la trésorière est au rouge. Ici, le débit des recettes était déjà au ralenti avant que le Coronavirus ne vienne porter le coup de grâce par son impact sur l’activité économique des annonceurs. Aussitôt installé, le nouveau directoire était pourtant à pied d’œuvre sillonnant l’intérieur du pays pour aider les services régionaux à mobiliser des ressources par des partenariats publicitaires. Les résultats paraissent manifestement maigres et contrariés selon toute évidence par le régime de la pandémie, alors qu’aucune bouffée d’oxygène ne semble provenir pour l’heure de l’Etat comme si les autorités ne misent pas sur l’Ortm dans leur stratégie anti-Covid. Il se pourrait aussi que la perte de monopole et la concurrence soient passées par là, avec l’émergence dans le secteur de nouvelles jeunes louves aux dents longues.
Les sportifs de l’Ortm n’ont pas tourné le pouce
Le phénomène du Coronavirus n’a pas affecté les célèbres confrères du desk sportif au point de les mettre au chômage. En dépit d’une absence totale de matière à moudre et l’arrêt des activités sportives dans toutes les disciplines, ils étaient au four et au moulin. Il est même arrivé que deux journalistes sportifs se soient retrouvés ensemble au studio, un décor qui donnait l’impression que les compétitions sportives ont repris alors qu’ils y étaient dans le cadre de l’information générale. Au fait, la qualité des ressources humaines rend leur reconversion plus facile et plus rapide au milieu de quantité de nouvelles recrues qui ont de la peine à ravir la vedette à la vieille garde, faute de niveau. La disponibilité des vedettes du journalisme sportif malien aura même dissimulé les carences de jeunes recrues dont la plupart ne doivent peut-être leur recrutement qu’à la contribution de l’Office des Radio et Télévision du Mali au programme présidentiel des 200 000 emplois. Parions qu’avec la reprise imminente des compétitions sportives le voile sera levé.
La Rédaction