Le dragage est une pratique malsaine utilisée par les orpailleurs maliens et d’autres nationalités qui vivent de l’extraction de l’or dans le lit du fleuve Niger.
Cette pratique est en train d’empiéter chaque jour des espaces dans le lit avec ses énormes conséquences sur l’environnement et sur le devenir du fleuve nourricier qu’est le Niger. Dans le cadre des journées minières et pétrolières qui a ouvert ses portes le Mardi 21 Novembre et qui s’achèvera le 23 novembre, plusieurs points cruciaux menaçant l’avenir du secteur seront abordés dont l’orpaillage par drague qui compromet l’avenir de nos fleuves et cours d’eaux avec des conséquences incalculables sur l’environnement et sur les populations riveraines.
Pratiqué depuis un certains temps au Mali, l’orpaillage par drague dans le lit de nos fleuves et autres cours d’eaux est un phénomène destructeur compromettant l’avenir de nos fleuves au regard des impacts environnementaux que la pratique engendre. Lors des journées minières et pétrolières en cours à Bamako, plusieurs thèmes seront abordés dont l’orpaillage par drague afin d’attirer l’attention des gens qui la pratique sur les énormes conséquences environnementales qu’il entraine. Cheval de bataille de l’autorité du Bassin du fleuve Niger depuis belle lurette cette pratique doit être combattu afin de sauver nos fleuves et cours d’eaux qui constituent des sources intarissables de bonheur pour les populations. L’exploitation de l’or nous interpelle tous surtout par drague au regard des impacts environnementaux qu’elle draine. Veiller à la préservation du fleuve en tant qu’entité vitale pour la vie de la nation malienne est un devoir pour tous. L’historique de la production d’or au Mali remonte très loin mais elle se pratiquait jadis sans grand danger sur notre environnement car les produits chimiques et toxiques n’y étaient point utilisés. Plus de 350 sites aurifères existent au Mali d’après les statistiques de l’Autorité du Bassin du Fleuve Niger (ABFN). Les activités D’orpaillage par drague se déroulent en amont du fleuve Niger notamment à Kangaba. Le dragage est un phénomène qui s’est proliférée vers 2010 surtout à Kangaba, et il se pratique sur le fleuve Sénégal dans la région de Kayes dans la plus grande illégalité piétinant les textes régissant l’orpaillage au Mali. Aujourd’hui les dragues se comptent par milliers sur le fleuve Sénégal et risque de disparaitre si ça continue. Pollution, l’utilisation du mercure et ses risques potentiels. L’orpaillage par drague n’est pas le seul mal qui endommage le fleuve, les teinturières aussi font des ravages avec les produits chimiques qu’elles utilisent et qui sont entrain d’en finir avec les poissons et autres animaux aquatiques. L’Agence de l’Autorité du Bassin du Fleuve Niger (ABFN) crée pour sauvegarder le fleuve Niger, promouvoir la gestion des ressources en eux, de lutter contre les pollutions et nuisances ; de concevoir et gérer un mécanisme financier de perception de redevance auprès des organismes, a fait de cette lutte son cheval de bataille et ces journées seront une occasion afin d’attirer l’attention des autorités sur le danger qu’entraine cette pratique et d’autres sur la vie de nos fleuves et cours d’eaux. Signalons qu’en plus des dégâts environnementaux, la pratique engendre d’autres comme la noyade. Le dragage doit être combattu afin de permettre à nos fleuves et cours d’eaux de subsister.
Moussa Samba Diallo
Source: Le Républicain