L’organisation de défense des droits de l’homme, Human Rights Watch accuse les armées maliennes et burkinabè d’exactions et de violations des droits de l’homme. Des faits qui selon l’organisation « alimentent le cycle de la violence ».
Human Rights Watch a documenté l’existence de trois fosses communes dans la région de Mopti. Des charniers qui auraient contenu les corps de 14 personnes abattues par des militaires maliens. Des exécutions présumées qui s’étalent de décembre 2016 à mai 2017 pour les plus récentes.
Selon l’organisation, les cas de détentions arbitraires, de tortures ou de disparitions forcées se sont multipliés. Human Rights Watch presse le gouvernement malien d’ouvrir des enquêtes.
Contacté par téléphone, le ministre des Droits de l’homme et de la réforme de l’Etat, Maître Kassou Tapo précise n’avoir pas attendu les conclusions de ce rapport « qui n’a pas été transmis aux autorités maliennes », dit-il, pour prendre au sérieux la situation au centre du Mali.
« Alertés d’éventuelles exactions, nous avons diligenté une mission qui se rendra dans cette région à la fin mois » affirme le ministre. Le gouvernement malien dit ne tolérer aucune violence de la part de ses militaires. Le ministre affirme que des « enquêtes seront ouvertes » si les faits allégués se révèlent crédibles.
RFI