La salle de conférence de la Primature a servi de cadre le mardi 9 août 2022 à une réunion du conseil de cabinet consacré à l’examen de l’avant-projet de loi portant modification de la loi N° 2021-071 du 23 décembre 2021 portant loi des finances pour l’exercice 2022. Compte tenu de beaucoup de facteurs qu’a vécus le Mali ces dernières années, à savoir l’insécurité, la pandémie de coronavirus, les sanctions de la Cedeao et l’Uemoa auxquelles s’est ajoutée la crise ukrainienne, le gouvernement de la transition a fixé la loi des finances pour l’exercice 2022 à 1 982 440 000 000 F CFA contre 2 130 721 000 000 F CFA dans la loi N° 2021-071 du 23 décembre 2021.
Personne n’est sans savoir que la crise ukrainienne et les sanctions qualifiées d’injustes et illégales de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) contre le Mali sont venues s’ajouter à une double crise sécuritaire et sanitaire liée à la Covid-19 auxquelles le pays faisait face durant quelques années. Une situation qui a eu un impact négatif sur l’économie nationale en provoquant un ralentissement des activités économiques et, par extension, une diminution des recettes de l’État. C’est dans cet ordre d’idée que le conseil de cabinet, dirigé par le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga, a mis en examen, le lundi 9 août 2022, l’avant-projet de loi portant modification de la loi N° 2021-071 du 23 décembre 2021 portant loi des finances pour l’exercice 2022.
A la suite de ces travaux, il a été communiqué une réduction considérable des recettes et des dépenses de l’Etat dans le projet de loi des finances 2022. « Ainsi, le projet de loi des finances 2022 rectifié porte les recettes à mille neuf cent-quatre-vingt-deux milliards quatre-cent-quarante millions (F CFA 1 982 440 000 000) de F CFA contre deux mille cent-trente milliards sept-cent-vingt et un millions (F CFA 2 130 721 000 000) de F CFA dans la loi des finances initiale, soit une diminution de cent quarante-huit milliards deux cent quatre-vingt-un millions (F CFA 148 281 000 000). Quant aux dépenses, elles s’élèvent à deux mille six-cent-quarante-sept milliards vingt-huit millions (2 647 028 000 000) de F CFA contre deux sept-cent-quarante-huit milliards deux-cent-quatre-vingt-cinq millions (2 748 285 000 000) de F CFA dans la loi des finances initiale, soit une diminution de cent un milliards deux cent cinquante-sept millions (FCFA 101 257 000 000) », note la Primature sur sa page.
Issa Djiguiba