Le docteur en histoire non moins littérateur Facoh Donki Diarra, vient de faire paraitre un récit historique intitulé “Le Destin guerrier de Monzon”, publié aux éditions Jamana en 2024. De par sa double formation historienne et littéraire, l’auteur qui n’est pas un inconnu dans le paysage littéraire malien depuis des décennies, semble être dans son jardin. Mais il quitte cette fois le Bèlèdougou, son pays natal, pour Ségou dont il assure qu’il est la continuation politique de cette formation.
Ngolo Diarra, le fondateur de sa dynastie en 1786, a déjà fait l’objet d’une publication par le même auteur en 2019 et a même obtenu le prix Massa Makan Diabaté en 2019 lors de la rentrée littéraire de cette année.
Selon l’auteur, si le père était relativement connu par les chroniques locales pour son œuvre politique, son successeur, Monzon, demeura dans l’ombre pendant longtemps par manque de références écrites ou orales sur son œuvre politique et militaire qui lui valut pourtant le surnom de “Kèlè”.
A en croire Facoh Donki Diarra, si le père fut bon administrateur, le fils fut autant administrateur et guerrier au point d’amener les spécialités de la question ségovienne à parler d’Empire de Ségou et non plus de Royaume.
- Diarra ne s’appesantit toutefois que sur ses opérations de reconquête en rive gauche du Niger, laissant probablement à d’autres celles en rive droite.
Le texte fait le point sur la situation du Royaume au moment de la mort de Ngolo et restitue plus ou moins fidèlement les péripéties de la guerre de succession qui donna la victoire à Monzon contre son demi-frère Niankoro.
De la prise de Dionkoloni aux événements du Macina vers la fin du règne, le texte est riche en renseignements non seulement sur les acteurs, mais également sur les mœurs guerrières de l’époque. Le style est typique de Facoh tel qu’on le connait, c’est-à-dire cossu par endroits et du genre populaire en d’autres.
Ibrahima Ndiaye
Source : Mali Tribune