Les Maliens de France et d’autres pays d’Europe ont-ils fini de payer pour la guerre des visas entre l’ancienne métropole et Bamako.
La question demeure suspendue à tant d’équivoques à lever, depuis un certain communiqué des autorités de transition en rapport avec les critères et conditions d’entrée dans leur pays d’origine. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, de nombreux compatriotes continuent de vivre avec le spleen d’avoir à porter la double nationalité. Pour avoir opté pour la France en particulier, ils font les frais de la réciprocité par laquelle leur pays avait choisi de répliquer à la suspension des délivrances de visa par le consulat de leur pays de résidence à Bamako. Nombre d’entre eux avaient été ainsi contraints de rebrousser chemin à Paris, depuis l’Aeroport de Senou, à cause de leur appartenance aux deux pays à la fois. Leur identité malienne avait été tout simplement ignorée à l’arrivée parce qu’ils avaient usé de leur identité française au départ. Dans la foulée, le consulat malien en France s’était fendu d’un communiqué qui en dit long sur la posture des autorités actuelles dans la gestion d’une équation à multiples paramètres. Au lieu de se montrer compréhensifs à l’endroit de concitoyens confrontés aux difficultés de régularisation de leur état-civil, ils avaient choisi en son temps d’en faire un filon et de serrer davantage la vis en soumettant les binationaux à un visa d’entrée dans leur propre pays. Les frais leur revenait à 70 euros pour un séjour d’1 mois et pour ceux d’entre eux qui ont le malheur de disposer de pièces d’identité frappées de péremption.
La Rédaction