L’état actuel de la route Bamako-Kayes, coûte de plus en plus cher aux braves chauffeurs contributeurs au développement de l’économie malienne. Contrairement aux dires électoraux de l’actuel régime, incomparable à aucun des régimes en termes de sérieux et du patriotisme dans l’histoire de la démocratie malienne, la vérité finira par primer sur le mensonge. Ce samedi 1/9/2018, l’équipe du quotidien Le Pays vient d’assister, près du péage de Kati, à un accident malheureux, un de plus dû à la carence gouvernementale en matière d’infrastructures routières. En effet, l’état de la route a causé le renversement d’un gros camion transportant du bois.
Aux dires du chauffeur victime de cet accident, les raisons fondamentales sont, entre autres : le mauvais état de la route Bamako-Kayes, l’insouciance et le désintéressement absolu des autorités administratives et gouvernementales face aux difficultés bravées jour pour jour par les usagers de cet axe routier et la mauvaise volonté du corps syndical à plaider pour la cause commune des chauffeurs du Mali.
A l’origine de cette collision, ce chauffeur ayant quitté la ville des trois caïmans jusqu’à Didiéni, explique qu’au cours de son passage, les roues de son véhicule auraient été plongées dans une excavation. Déséquilibré, le véhicule a chuté, après avoir abîmé une pièce récemment montée. Se fiant aux dires de ce chauffeur, il ne se passe une seule journée sans qu’un accident ne se produise sur cet axe Bamako-Kayes.
Dans la plupart des cas, les chauffeurs sont les grands perdants du fait que les sociétés d’assurances ne jouent pleinement leur rôle tel que défini dans les clauses contractuelles. Aussi, s’est-il appesanti, en ce qui concerne les accidents sur cet axe, que certains chauffeurs peuvent même perdre leurs emplois, être appelés à dédommager les clients ou être interpellés par rapport aux pertes en vies humaines.
À cela, peuvent également s’ajouter les interpellations éventuelles du chauffeur par son patron pour la restauration du véhicule endommagé. C’est pourquoi, lorsque ce dernier a été interrogé par l’équipe du journal, sur place, il n’a pas manqué de rappeler d’importants rôles que jouent les chauffeurs dans le volet économique du Mali, en termes de commerces et de transports des produits provenant des différentes zones productrices de la richesse économique du Mali. Raison pour laquelle, il manifeste, sans tabou, son désagrément à propos de l’incapacité et du manque de volonté des autorités maliennes à répondre aux aspirations du peuple par ce minimum qui consiste à faciliter cette liberté d’aller-retour, notamment par la construction au moins de ces infrastructures routières.
Après les cinq ans du pouvoir vaillamment flattés de tous les militants kleptocrates et les charlots, ce bilan fabuleux du président IBK continue à faire de plus en plus de ravages matériels et autres dans le cadre de la liberté du commerce, de transports et de la mobilité des voyageurs de la route de Kayes-Bamako.
Mamadou Diarra, stagiaire
Source: Le Pays