L’arrrestation de Majed el-Majed avait été annoncée le 1er janvier par les autorités libanaises. Majed el-Majed est soupçonné d’avoir été le chef des brigades Abdallah Azzam, un groupe jihadiste lié à al-Qaïda qui avait notamment revendiqué un attentat devant l’ambassade d’Iran à Beyrouth en novembre, qui avait fait 25 morts. Ce Saoudien est mort. Il était gravement malade.
Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Majed el-Majed est mort en emportant dans sa tombe tous ses secrets. Les circonstances de sa capture et de sa disparition sont entourées d’un grand mystère.
L’armée libanaise a attendu neuf jours avant de confirmer officiellement son arrestation, pour annoncer le lendemain son décès, à cause de la détérioration de son état de santé.
L’arrestation de ce chef d’al-Qaïda recherché par le Liban, les Etats-Unis et une bonne dizaine de pays, avait donné lieu à un bras de fer diplomatique triangulaire entre le Liban, l’Iran et l’Arabie Saoudite.
Riyad aurait discrètement exigé son extradition pour être interrogé et jugé dans le royaume. Téhéran a officiellement demandé au Liban à être associé à l’enquête. Beyrouth était pris entre le marteau et l’enclume.
Samedi, l’éditorialiste du quotidien al-Akhbar avait mis en garde contre la possible liquidation de Majed al-Majed sur son lit de l’hôpital militaire où il était soigné pour l’empêcher de faire des révélations embarrassantes.
Après l’annonce de sa mort, le député iranien Mohammad Hassan Asafari a déclaré que les aveux du principal suspect dans le double attentat-suicide contre l’ambassade d’Iran à Beyrouth, auraient pointé du doigt l’Arabie Saoudite.
Majed al-Majed est mort, mais on ne saura jamais qui étaient ses financiers et ses commanditaires.