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L’habitude d’écrire les SMS baisse le niveau des élèves dans les écoles (Reportage) !

Les SMS (Shorts Messages Service, en Anglais) ou texto, sont devenus de nos jours, une sorte de ‘’virus’’ qui n’épargnent personne dans nos sociétés. Même si cela permet de communiquer de façon instantanée et facile, ses conséquences dans la formation des élèves sont sans nul doute néfastes. Les coupures des mots ou d’autres abréviations fantaisistes dans la rédaction des SMS, ont beaucoup influencé et rabaissé le niveau des élèves, surtout en Français. Africaguinee.com a mené une petite enquête dans certains établissements scolaires.

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Au groupe scolaire Charles Bonna,  situé dans la  commune de  Matoto au secteur 4, le constat est que plusieurs élèves écrivent dans leur cahier de la même manière qu’ils écrivent les SMS. C’est-à-dire en coupant les mots, en abrégeant de façon fantaisiste jusqu’à dénaturer l’orthographe des mots

Certains élèves rencontrés par notre reporter  justifient leur attitude : ‘’j’abrège pour ne pas perdre trop de temps, parce que sinon, en dictant la leçon,  je risque d’être laissée par le professeur’’, explique Djénabou Camara élève de la 7ème Année groupe scolaire Charles Bonna, tout en précisant qu’elle ne ‘’déforme pas les mots’’, ajoute-t-elle.

Pour d’autres, ils abrègent pour éviter non seulement ‘’les injures de leurs amis’’, mais aussi, pour éviter la fatigue. C’est le cas de Gaston Millimono, élève en 8ème Année, « ce qui me pousse à abréger ce sont les injures de mes amis. Donc par exemple : beaucoup « bcp », toute ‘’tte’’ etc.  Actuellement quand je me mets à écrire tout le mot, la main va me faire mal. Donc, j’abrège pour vite avancer », confie-t-il.

Pour d’autres, conscients du danger des abréviations,  ils affirment qu’ils n’abrègent que  dans leur carnet de note pour ne pas perdre trop de temps, mais ils ne le font pas dans leurs cahiers de leçons.

Boubacar Barry, élève de la 10ème Année dans un collège de la place explique : ‘’je n’abrège pas dans mes cahiers de leçon, mais dans mon cahier de note j’abrège pour avoir le temps de bien suivre l’explication des professeurs pour mieux comprendre’’ révèle sagement ce jeune élève.

Ce phénomène affaibli-il le niveau des élèves ? ‘’Oui’’ constatent professeurs et encadreurs.

M. Emanuel Pépé Gnekoyamou, directeur général d’un groupe scolaire, raconte : «  j’ai constaté que  bon nombre d’élèves baissent de niveau en formation surtout au moment des dictées. Parce que de la même manière qu’ils abrègent en écrivant les SMS, ils le  font autant dans les dictées. Cela affecte le niveau des élèves parce qu’ils écrivent de la même manière aussi dans les cahiers. Si fait que quand une autre personne prend leurs cahiers, il a des difficultés d’apprendre quelque chose. C’est devenu une chose qui emboite même le primaire », a déploré cet encadreur.

Interpelé sur cette question, ce professeur de mathématiques, confirme : « En prenant les cahiers des élèves actuellement, si on n’est pas habitué à lire les messages, on ne peut rien comprendre », a-t-il souligné.

Selon M. Ousmane Diallo,  l’utilisation des téléphones joue beaucoup sur le niveau des  élèves.  « Actuellement la convention de l’abréviation a été déformée par beaucoup d’élèves. La manière dont ils écrivent les SMS, c’est de la même façon qu’ils écrivent dans les cahiers. C’est vraiment déplorable. C’est la paraisse totale, la pagaille surtout en Français. En Maths ou Physique, ils peuvent abréger, mais dans les autres matières, on ne peut pas tolérer’’, déplore ce professeur.

Que faut-il pour corriger cette situation ? ‘’On doit passer par des sensibilisations, exhorter les professeurs de français à dire aux élèves d’écrire convenablement les mots’’, suggère M. Diallo.

Une solution qu’a appuyé cet encadreur : ‘’Il faut qu’on se lève dès maintenant pour sensibiliser les élèves de part et d’autre pour que ce phénomène ne prenne pas de l’ampleur. Normalement la dictée ne demande pas des abréviations, quand on dicte un mot, on doit l’écrire en toute lettres et correctement, si on c’est une  faute ‘’.

Pour  M.  Pépé, ‘’les professeurs doivent aussi écrire tout mot dont l’orthographe semble difficile aux élèves. Pour corriger surtout ce handicap, c’est aux professeurs de français de sanctionner, et de sensibiliser. Quand on écrit un mot, il faut savoir son orthographe en toute lettre par exemple : salut « slt ». Sinon, si ça continue, finalement, on devient faible en orthographe », a-t-il déclaré.

 

Un reportage de Mariama Sow

Pour Africaguinee.com

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