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Les séparatistes toujours incapables de se prononcer sur l’accord d’Alger : Une équipe de la médiation à Kidal pour débloquer la situation

C’est en principe ce mardi, au plus tard demain mercredi que la position commune et définitive des séparatistes sera connue quant à leur paraphe ou non de l’accord de paix issu du 5e round des pourparlers inter-Maliens d’Alger. Ce, après la fin, dimanche dernier, des travaux des commissions mises en place à cet effet. Selon nos informations, c’est via une déclaration officielle que cette position sera rendue publique. Celle-ci sera conditionnée également par l’entente qu’une délégation de la médiation internationale, dont le déplacement à Kidal est prévu demain, aura avec les séparatistes. Une rencontre dite de la dernière chance pour pousser ces derniers à parapher le document.

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C’est donc le souhait des séparatistes qu’une équipe de la médiation internationale, ayant supervisé les pourparlers inter-Maliens d’Alger, se déplace dans la capitale de l’Adrar des Ifoghas. Cette situation vient du fait qu’à l’issue des quatre jours de concertation qu’ils avaient convoqués depuis leur retour de la capitale algérienne, les séparatistes n’ont pu harmoniser leur position quant au sort à réserver à  »l’accord de paix et de réconciliation  » issu de l’ultime round des pourparlers inter-Maliens d’Alger, tenu à la fin du mois de février dernier.

On se souvient qu’à cette occasion, seuls le gouvernement malien et une partie des groupes armés avaient accepté le paraphe du document. Les séparatistes, quant à eux, avaient demandé un  » délai raisonnable  » allant d’une semaine à dix jours, pour, disent-ils, consulter  » leur base « . Raison pour laquelle ils avaient invité leurs chefs militaires et politiques pour se prononcer sur la question.

Initialement prévue pour le mardi 10 mars dernier, c’est finalement le jeudi 12 mars que cette réunion avait eu lieu au sortir de laquelle, ils se sont d’abord opposés à tout paraphe du document  » dans l’état actuel « .

Finalement, des commissions de travail ont été mises en place pour approfondir les discussions. Mais, après quatre jours, celles-ci n’ont abouti à rien de concret. En effet, même si certaines voix belliqueuses continuaient à prôner le rejet du document qui ne reflèterait pas leurs aspirations, d’autres sont plutôt favorables pour son paraphe par les séparatistes. Lesquels avaient d’ailleurs une marge de manœuvre très limitée au regard des pressions exercées par la communauté internationale en faveur de la signature de l’accord et surtout la succession de revers militaires essuyées sur le terrain. Il convient de noter que les principales raisons avancées par ceux qui sont hostiles à l’accord sont surtout le fait que nulle part il n’y a été fait mention de  » fédéralisme ou d’autonomie « .

Rappelons que pour manifester leur mauvaise foi, les séparatistes, ont à chaque round des pourparlers, ramené leurs revendications séparatistes sur la table. Pourtant, cette question a été tranchée par les différentes Résolutions adoptées par le Conseil de sécurité de l’ONU (2100 et 2164), l’accord préliminaire de paix de Ouaga en juin 2013, la feuille de route des pourparlers inter-Maliens d’Alger en juillet 2014. Ces textes appellent toutes les parties en conflit à reconnaitre l’intégrité du territoire malien, l’unité nationale et le caractère laïc et républicain de l’Etat malien.  Cette réunion de la dernière chance, prévue à Kidal avec l’équipe de médiation internationale, devrait donc permettre de débloquer la situation et aboutir au paraphe du document d’Alger par toutes les parties. Cependant, certaines voix n’excluent pas le fait que cette convocation, adressée à la médiation internationale, est destinée à lui faire accepter que des modifications soient apportées à l’accord.  Les séparatistes voudraient toujours y voir figurer une reconnaissance de l’  » Azawad en tant qu’entité politique, juridique et territoriale « .

Pourtant, la médiation a été très claire sur cette question:  » aucune modification ne pourra être apportée sur le document paraphé à Alger « . On se demande donc par quelle alchimie les séparatistes comptent convaincre l’équipe de médiation afin qu’elle accepte d’introduire dans le texte leurs doléances. Pour des observateurs, après ce déplacement kidalois, le paraphe de ce document par les séparatistes ne sera plus qu’une question de temps.

En tout cas, c’est à un véritable dilemme que les séparatistes sont confrontés : choisir la voie de la paix ou être considérés comme terroristes et traités comme tels.

Massiré DIOP

 

 

Source: L’Indépendant

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