Près de trois années après son départ définitif du Mali, la Minusma n’arrête pas encore de faire parler d’elle. En cause, les traces indélébiles que la mission a laissées et n’effacent pas encore les mesures compensatoires miroitées par les autorités aux milliers d’employés locaux laissées en rade. 800 milliards de nos francs étaient en effet annoncés pour leurs replacements qui n’a jamais été au rendez-vous et dont on ne parle plus.
Et pourtant, les conséquences du départ de la Minusma ne se mesurent pas seulement à l’aune des nombreux secteurs affectés par son absence. Elles sont vivement ressenties sur le quotidien de ses anciens travailleurs en proie à l’oisiveté et au désespoir. Sans revenus depuis leurs licenciements, la plupart des anciens employés de la Minusma n’ont d’autres choix que de recourir à leurs plus précieux acquis pour s’en sortir. Des jeunes gens auxquels la chance a souri de se procurer un habitat sont subitement redevenus locataires après l’avoir cédé à vil prix. Leur prix est encore moindre pour les investissements immobiliers inachevés, mais le hic est que la plupart des propriétaires, dans le premier comme dans le second cas, sont des réalisations sur engagement bancaire que le départ de la Minusma a surpris. Une bombe qui couve apparemment
La Rédaction