Après avoir longtemps défrayé la chronique, la polémique des groupes électrogènes défectueux est revenue sur le devant la scène, la semaine dernière, dans la foulée de la sortie médiatique de l’a ministre en charge de l’Energie. Bintou Camara a notamment confirmé que les efforts du président de la Transition pour l’achat de 27 groupes ont été anéantis avec la livraison de 13 d’entre eux dans un état défectueux.
Vérification faite, il nous est revenu que la commande en cause était plutôt inadaptée aux besoins et que le contrat passé avec le fournisseur a manqué de mentionner les caractéristiques des groupes utilisables pour un réseau de distribution électrique. Quoi qu’il en soit, la ministre a annoncé les couleurs d’une possible résiliation du contrat en fonction de ses conséquences judiciaires éventuelles. Sauf qu’en cas de résiliation, affirment nos sources, le futur acquéreur des 14 groupes non encore livrés se tapit déjà dans certaines salles d’attente. Il s’agirait, selon la même source, d’un fournisseur bien connu de la place et dans le secteur et qui jouirait de certaines affinités avec les décideurs au plus haut niveau. Ceux-ci expliquant cela, il est loisible de comprendre pourquoi tant de fixation sur les groupes électrogènes pour lesquels l’Etat n’a déboursé pour l’instant que 30% du montant de 6 milliards FCFA qu’ils lui coûtent.
Comment stocker 150 millions de litres de carburant ?
C’est une équation à laquelle les autorités de transition seront bientôt confrontés. Après avoir jubilé de l’acquisition de 160 millions de litres de gasoil, il se pose désormais la question de leur conservation. Selon les observateurs avertis, le port d’accueil de la précieuse marchandise, celui de KONAKRY en l’occurrence, ne dispose point des infrastructures à même de stocker la commande russe. Il en est de même pour le Mali où les dépôts de carburant ne peuvent faire place à la fois aux volumes ordinaires et au nouveaux arrivages attendus de Moscou. Il reste l’option, selon les connaisseurs, de les céder aux fournisseurs habituels pour solder une partie de la dette. Reste à savoir si certains hauts responsables sauront renoncer pour ce faire aux profits et prébendes qu’ils attendent de la marchandise visiblement cédée par la partie russe au plus bas des prix. En tous les cas, faute de stockage dans le timing adéquat, il n’est point exclu que leurs attentes mercantilistes soit compromises par les fluctuations du marché international des hydrocarbures.
La Rédaction
Le Témoin