Pour la bonne gestion de la transition, plusieurs acteurs de notre pays, notamment les autorités politiques, religieuses, associations et d’autres regroupements seront face au Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP) aujourd’hui jeudi. Déjà des opinions se font entendre.
Depuis la chute du régime d’Ibrahim Boubacar Kéita à la suite d’un mouvement populaire parachevé par les mutins venus de Kati, le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP) est à pied-œuvre pour la mise en place d’une transition avec toutes les forces vives de la Nation. Aujourd’hui tous les regards sont tournés vers le Centre international des conférences de Bamako où s’ouvrent ce matin les concertations nationales pour définir les contours de la transition pour un Mali nouveau.
Qui pour diriger cette transition et comment sortir le pays de cette crise ? Nous vous proposons de lire quelques opinions des citoyens.
Ousmane Sy, ancien ministre de l’Administration territoriale: « Aux Maliens qui s’entredéchirent sur le choix d’un civil ou d’un militaire, je dirais que dans toutes ces deux catégories il n y a pas d’ « or pur ». Il va falloir plutôt s’entendre sur des critères précis de choix qui permettront d’éviter une ordure ».
Pour Mamadou Ismaël Konaté, ancien ministre de la Justice, « la transition doit être conduite de façon neutre, « professionnelle » et démocratique, avec des acteurs conscients des enjeux et objectifs, sous le regard de l’ « arbitre » dont le rôle primordial est d’éviter au pays l’enlisement, le blocage et les extrémismes ».
« Je pense qu’on a trop parlé de cette transition. Dans ces concertations, c’est vrai que le CNSP ne doit pas exclure les hommes politiques, mais il doit faire énormément attention car la plupart de ces politiques n’ont aucun souci pour la Nation. Les Maliens doivent se poser la question de comment sortir le pays de cette situation qui n’a que trop duré. Tout le monde ne peut pas avoir la même vision de la gestion du pays, mais je pense que tous les Maliens doivent accorder leur confiance au CNSP qui est entrain de montrer un bon exemple aux Maliens. Même s’ils ont déclaré qu’ils étaient prêt à transmettre le pouvoir à un civil, les responsables du Comité doivent veiller sur la gestion de cette transition, parce que c’est le moment de résoudre définitivement la crise malienne », a expliqué pour sa part Souleymane Niaré, commerçant de son état.
Pour Alassane Traoré, le comité ne doit plus continuer avec les concertations.
« Le temps passe vite, donc il faut décider maintenant même si les sanctions de la Cédéao sont à notre porte. Les Maliens doivent assumer ce qui nous arrive aujourd’hui. Il faudrait qu’on écarte des hommes politiques si nous voulons en réalité sortir le pays de cette impasse. Mais ils doivent être accompagnés de certains civils qui ont l’amour de ce pays. Il y a eu trop de gâchis dans ce pays, donc il est grand temps de clarifier certaines choses pour alléger la souffrance des Maliens », a indiqué Youssouf Koné, commerçant aussi de son état.
Pour Yaya Ballo, mécanicien, l’heure est très grave mais il faut désigner les membres de la transition urgemment.
« Je me demande ce que veut encore le CNSP pour désigner quelqu’un. Pratiquement tout le peuple malien est favorable à une transition militaire. Il faudrait que ces concertations aboutissent à un résultat. Nous sommes bientôt à un mois sans président ni gouvernement, ce qui inquiète un peu les partenaires. Pour moi, ces concertations doivent porter uniquement sur certaines reformes à venir et certaines résolutions du Dialogue national inclusif ainsi que la reforme des lois électorales.
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