Au Mali, plus de 60 % de la population a moins de 25 ans. Pourtant, cette jeunesse, qui devrait représenter une force, se retrouve trop souvent sans emploi, sans formation et donc sans perspectives.
Chaque année, des milliers de jeunes sortent des écoles et universités, mais l’État comme le secteur privé peinent à leur offrir des opportunités. Beaucoup se tournent vers le secteur informel, d’autres tentent l’aventure migratoire à la recherche d’un eldorado, presque toujours au péril de leur vie. Le chômage des jeunes n’est pas seulement un défi économique : c’est une bombe sociale à retardement. Désespérés, certains peuvent être attirés par des réseaux extrémistes, séduits par la promesse de revenus faciles. Une jeunesse frustrée peut facilement basculer dans la violence, la radicalisation ou la révolte. Pour prévenir ce danger, il est urgent d’agir : investir massivement dans la formation professionnelle, promouvoir l’entrepreneuriat local, faciliter l’accès au financement et, surtout, écouter les aspirations de la jeunesse.