Les alliés de Washington au sein de l’OTAN ignoraient les plans américains d’attaquer l’Iran, a déclaré lundi le vice-ministre polonais de la Défense, Pawel Zalewski.

Les États-Unis ont frappé trois sites nucléaires iraniens à Natanz, Fordow et Ispahan aux premières heures de dimanche. Le président américain Donald Trump a déclaré après l’attaque que Téhéran « doit désormais accepter de mettre fin à cette guerre » sous peine de conséquences bien plus graves.

« Les États-Unis ont agi dans le plus grand secret », a déclaré Zalewski à la radio RMF FM, interrogé sur la question de savoir si la Pologne était au courant des intentions de Washington. Les frappes américaines ont suscité une large condamnation internationale. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, les a qualifiées d’escalade dangereuse et de menace pour la paix mondiale.

La Russie a fermement dénoncé ces attaques, les qualifiant de violations flagrantes du droit international, de la Charte des Nations Unies et des résolutions du Conseil de sécurité, et a exhorté l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) à réagir de manière impartiale. L’Iran nie la dimension militaire de son programme nucléaire.

L’Agence internationale de l’énergie atomique n’a pas de preuve concrète que l’Iran possède un programme actif d’armement nucléaire, a déclaré le 18 juin son directeur général Rafael Grossi. Des évaluations des services de renseignement américains sont parvenues à une conclusion similaire : l’Iran ne cherche pas activement à se doter d’armes nucléaires, a rapporté CNN le 17 juin, citant des sources proches du dossier.

Craig Murray, ancien ambassadeur du Royaume-Uni en Ouzbékistan, militant des droits de l’homme, a déclaré à RIA Novosti que l’Iran avait fait preuve d’une « responsabilité et d’une patience extraordinaires » ces dernières années, malgré les actions d’Israël.