Envie de jouer un rôle proactif dans le renforcement de la sécurité et la cohésion sociale au Mali, les légitimités traditionnelles du Mali s’étaient données rendez vous ce 24 et 25 juillet à Gao autour de la première édition du forum intercommunautaire et de concertation des légitimités traditionnelles. Initié par l’association des chefs coutumiers, traditionnels et religieux de la région de Gao, cette première édition qui a enregistré la présence de plusieurs invités d’honneurs dont le représentant du secrétaire général des Nations unies, le ministre de la l’Administration territoriale et de la décentration et le président du Conseil supérieur de la diaspora Malienne, a été un cadre propice pour les autorités coutumières venues de plusieurs régions du Mali, d’échanger à bateau rompu sur la problématique du retour de la paix.
« Cette concertation entre fils du Mali, vise deux objectifs majeurs : d’abord, rappeler le rôle et les responsabilités des légitimités traditionnelles dans la bonne conduite des affaires publiques et enfin échanger sur la cohésion sociale, la sécurité, afin de recueillir la position de ces légitimités sous forme de recommandations, de déclaration et d’appels » a rappelé Moussa Souma Maiga, chef de la Communauté Songhoi et président de l’association des chefs coutumiers, traditionnels et religieux de la région de Gao.
Et le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies de remercier les légitimités traditionnelles pour leur initiative. « Cette rencontre des légitimités coutumières vient concrétiser la volonté des communautés de tourner la page de cette histoire récente qui a laissé meurtries toutes les communautés », a espéré Mahamet Saleh Annadif.
Quant au représentant de la diaspora malienne à ce forum de Gao, il a rassuré les légitimités traditionnelles de l’accompagnement de l’ensemble des Maliens de l’extérieur. « Il est important que chacun de nous s’approprie de la question. Ceux qui nous représentent de façon constante depuis des temps ont toujours été nos chefs coutumiers, nos chefs de village, nos imams. Nous de la diaspora, nous disons que sommes avec vous, que nous soutenons la démarche, qu’on passera le message. Et que sans vous, on ne pourra jamais avoir un Mali uni, indivisible et en paix », a rassuré Mohamed Cherif Haidara.
Avant de plaider pour le vote d’une loi de réhabilitation de la fonction de chefs traditionnels et coutumiers au Mali à l’instar des pays comme le Niger, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire.
« Nous voulons qu’une loi soit votée pour réhabiliter les légitimités traditionnelles, qu’elles soient rémunérées, qu’elles soient mises à leur place, pare que sans eux, on n’arrivera jamais à gérer de façon efficiente, et efficace les problèmes qui assaillent le Mali », a expliqué le président du CSDM. « Vous avez vu, comment les problèmes sociaux sont gérés au Burkina Faso ? Le Moro Naba est au dessus de tout. Vous avez vu la Côte d’ivoire qui s’est déchirée, qui s’est divisée et qui a pratiquement failli se perdre sur la carte, mais qui s’est reconstituée et jusqu’à devenir l’une des meilleures économies de l’Afrique de l’ouest. C’est parce que le gouvernement s’est appuyé sur les chefs traditionnels pour faire passer les messages », a-t-il poursuivi.
Lire la suite sur L’Indicateur du Renouveau