L’incertitude demeure sur la tenue du scrutin à Kidal où règne l’anarchie malgré la présence des forces françaises, maliennes et de la Minusma.
Quatre sièges sont à pourvoir dans la région de Kidal (30.000 électeurs inscrits sur 6,5 millions), mais aucun candidat n’y a vraiment mené campagne, encore moins les leaders des grands partis politiques qui ont évité de s’y rendre depuis Bamako. Il faut noter que sur les 8 candidats issus de la rébellion en lice dans cette région, 4 sont du RPM, le parti d’Ibrim Boubacar Keïta. Il s’agit de Inawelène Ag Ahmed, Ahmada Ag Bibi, Aïcha Belco Maïga, Mohamed Ag Intalla, un candidat URD, Manayete Ag Mohamed et 3 candidats indépendants : Ahmoudene Ag Iknass, Sidamar Ag Akassa et Habala Ag Hamzatta.
Le samedi 2 novembre dernier, deux de nos confrères de RFI y ont été froidement exécutés à quelques kilomètres seulement de la ville et 14 novembre l’évacuation des bâtiments de l’Etat et de l’antenne de la radio nationale par le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), à Kidal, a été marqué le saccage des bâtiments publics. Et l’opposition au président IBK, regroupé au sein du Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et la République (FDR), rappelle que depuis l’assassinat des deux journalistes français, les autorités maliennes et les représentants de la communauté internationale sont unanimes à reconnaître que l’Etat malien ne contrôle pas Kidal, affirme le FDR dans sa déclaration.
Le front estime que « dans ces conditions, il est hasardeux de vouloir organiser les élections législatives dans cette région le 24 novembre 2013. Par conséquent, le FDR invite le président de la République (Ibrahim Boubacar Kéita, Ndlr) et le gouvernement à reporter les législatives dans la région de Kidal jusqu’à la restauration de l’autorité de l’Etat ».
En tous cas, on va vers une parodie électorale avec un très faible taux de participation (NDRL : A Kidal, le 1er tour de la présidentielle a enregistré un très faible taux de participation avec 12,24% ) et surtout le retour à l’Assemblée nationale des assassins de nos militaires contre qui le Mali avait lancé des mandats d’arrêts avant de les lever sous la pression de la France.
L’indicateur du renouveau