Au Mali, on devrait connaître, ce mercredi 27 novembre 2013, les résultats provisoires définitifs du premier tour de la présidentielle. L’administration malienne a cinq jours pour le faire, mais la plupart des résultats des circonscriptions étaient déjà centralisés mardi soir au ministère de l’Administration territoriale. Pendant ce temps la Cour constitutionnelle s’occupe des contestations, en effet, les candidats et les partis ont 48 heures, après la publication des résultats provisoires, pour faire connaitre leur requête en annulation.
La formation politique est concentrée sur la situation à Goudam dans la région de Tombouctou. Leur liste, conduite par Oumou Sall Seck, la maire de la ville, arrive en troisième position et se retrouve privée de second tour. Sur place depuis dimanche de nombreux témoignages font état de cas de bourrages d’urnes et de bureaux de vote illégalement déplacés.
A Ménaka, la résidence du préfet a été encerclée lundi soir par les partisans du candidat RPM très en colère après la défaite de leur candidat favori. Ils accusent le préfet d’avoir annulé plus de 1 100 voix dans plusieurs bureaux de vote. Des soldats maliens sont intervenus lundi soir pour mettre le préfet en lieu sûr, précise une source militaire à RFI. Des soldats nigériens de la Minusma ont sécurisé les locaux de la préfecture.
Mardi, le calme était revenu, mais les militants du candidat malheureux promettent de dénoncer devant la Cour constitutionnelle les cas de fraudes et l’attitude tendancieuse de l’administration. «Ces pratiques ne sont pas nouvelles, mais elles sont aujourd’hui insupportables et inacceptables, explique un enseignant de Ménaka. Nous avons élu un nouveau président de la République pour mettre fin à ces méthodes, mais sur le terrain, rien n’a changé».