Dès après l’ouverture officielle des campagnes, le dimanche 03 novembre, pour les élections législatives de 2013, de nombreux candidats à la députation se sont lancés dans une opération de persuasion des électeurs. Plus de 400 listes de candidatures sont en lice au Mali.
A Bamako, dans la Commune II, la liste RPM-CODEM de trois candidats est devenue l’une des plus remarquables à cause de la présence de Karim Keita qui est un fils du Président de la République Ibrahim, Boubacar Keita. Les activités continuent…
Le samedi dernier, 09 novembre, le terrain de football sakaly, situé en face du restaurant le nid de Medina-coura, a été le théâtre du grand meeting de lancement de campagne de la liste RPM-CODEM en commune II. Les trois candidats, Karim Keita du RPM, Hady Niangadou de la CODEM et Madou Doumbia ont été adulé par une foule nombreuse venue de divers quartiers de la commune pour témoigner leur soutien à leurs trois candidats. Dans ce terrain de foot plein à craquer contenant une grande ambiance des jours de fêtes, le passage d’un jeune homme a été très hautement remarqué. Il s’agit de Karim Keita, un des fils de la commune II.
Il faut surtout noter que la langue de communication choisie, le bambara, par les trois candidats, a visiblement très bien impressionné les participants. Le candidat Madou Doumbia, premier à prendre la parole dans ce grand meeting, a remercié son auditoire pour la longue attente sous un soleil de plomb, une illustration parfaite de la confiance que la population de la commune II place en leurs candidats. Selon lui les élections législatives de cette année doivent être une joie pour le peuple malien, après la crise que le pays a connu. « Les législatives de cette année sont une joie pour nous car elle confirme le retour du pays à la normale. Et voter pour la liste que nous représentons c’est assurer une majorité parlementaire au président de la république et lui permettre de mener à bien son projet de société », a-t-il souligné.
L’honorable Hady Niangadou, lui ne passera pas par 4 chemins. Dès l’entame de son propos, il fait un étalage de ses prouesses au parlement, notamment dans le cadre de l’élaboration du très controversé code de la famille et d’autres questions brulantes qui ont fait l’actualité en son temps. « Nous remercions toute la population de la commune II, le coordinateur des chefs et toutes les personnalités ici présentes. J’aime ma commune et les gens de ma commune m’aiment, cela est dû au fait que je ne mens pas car je n’ai peur de personne quand il s’agit de dire la vérité au nom de ma commune. Au cours de mes 6 années passées à l’Assemblée Nationale, je n’ai pas été un élu qui prenait de l’argent pendant les sessions sans jamais faire son travail. J’ai participé à l’élaboration de tous les projets de loi et j’ai toujours dit ma part de vérité, surtout lors de l’élaboration du code de la famille. Je me suis opposé à ce code. J’ai tout fait pour que les paramètres liés à la religion soient pris en compte avant de le vote. Cela a été fait. En plus de cela j’étais dans la Commission pour la sortie de crise pendant toute la transition. J’ai participé à tous les travaux car, j’aime mon pays », a-t-il révélé.
Et ce fut le tour au pupitre de l’homme le plus attendu de la cérémonie, le jeune Karim Keita. Bien qu’il soit plus habitué aux terrains associatifs qu’à la scène politique, Karim continu d’être admiré par plusieurs habitants d’une commune dont il se réclame le fils. «Pour ceux qui ont des doutes sur mon appartenance à la commune II, le chef de quartier Bamoussa Touré est ici. Mon aïeul Tiemoko Keita a vécu à Medina-Coura ici, mon grand père, c’est-à-dire le père au président de la république du Mali a également vécu à Medina-Coura. La Famille de ma maman se trouve ici en commune II à Quinzambougou. J’ai fait mon préscolaire dans cette même commune. Pour ceux qui ont des doutes, qu’ils sachent que moi je suis bel et bien un fils de la commune II », a martelé le jeune candidat. Aussi à Karim Keita de souligner «le fauteuil que vous avez donné au président de la république est unique et pour lui assurer le moyen de mener à bien son projet soyez au rendez-vous le 24 Novembre dans les urnes. Que ce fauteuil lui soit entièrement donné, sans équivoque». Toujours continuant dans ses propos de persuasion, Karim Keita promet de bâtir une permanence pour les députés une fois élu, afin de créer un cadre permanent de contact entre les élus et la population. « Donnons nous la main, pour le pays, oublions les querelles du passé pour que le grand peuple malien puisse reprendre dignement sa place dans le concert des nations. Que ceux qui n’ont pas encore retiré leur carte Nina le fassent pour s’exprimer dans les urnes», a-t-il conclu.
Pour bien faire passer son message, ce trio a décidé de pratiquer la campagne de proximité auprès des notabilités et surtout des populations communales. Ils le font, à présent, avec brio, selon certains résidents de la commune II qui se disent ravis d’avoir reçu, Karim, le fils du président chez eux.
Si Karim Keita continu à tisser ces liens interpersonnels entre lui et les notabilités et surtout les populations de sa commune II, il ne serait pas du tout surprenant qu’il obtienne un siège à l’Assemblée nationale du Mali.
Par ailleurs il faut souligner la présence du jeune ministre de l’emploi et de la formation professionnelle Oumar Baby qui est venu témoigner son soutien aux candidats surtout au plus jeune candidat Karim Keita.
Source: Option