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Législation dans le domaine vétérinaire: le Mali en quête de rattrapage

Le ministère de l’Elevage et de la pêche a organisé hier une journée d’information des acteurs pour rendre lisible, audible et transmissible la portée des réformes de l’UEMOA dans le domaine vétérinaire au Mali.

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La journée d’information à laquelle ont participé les chefs de service centraux et rattachés du ministère de l’Élevage et de la pêche, les représentants du sous-groupe élevage et pêche des partenaires techniques et financiers, ainsi que ceux des Ong opérant le secteur et les présidents des associations professionnelles vétérinaires, se voulait un cadre de capitalisation des efforts non ménagés jusqu’ici par les différents acteurs pour rendre lisible, audible et transmissible la portée des réformes de l’UEMOA dans le domaine vétérinaire au Mali. Ce d’autant plus que le Mali, en dépit de ces efforts, a pris du retard sur les autres États membres de l’Union, dans la transposition des deux directives du domaine vétérinaire à savoir : la Directive n° 07/2006/CM/UEMOA du 23 mars 2006 relative à la pharmacie vétérinaire ; et la Directive 01/2012/CM/UEMOA du 10 mai 2012 relative à la libre circulation et à l’établissement des Docteurs vétérinaires ressortissants des États membres de l’UEMOA au sein de l’Union.
Ce retard s’expliquant par les divergences de points de vue sur les textes de l’UEMOA au sein de la Profession Vétérinaire. Des divergences qui sont liées à un déficit de communication que le département compte combler par une série de rencontres, comme celle qui a réuni hier les acteurs autour de la problématique.
Pour ce faire, plusieurs communications ont été faites portant sur les dispositifs institutionnels et juridiques pris par l’Uemoa concernant le domaine vétérinaire ; celle du ministère de l’Économie et des finances sur l’état d’avancement des réformes de l’Uemoa au Mali ou encore la communication du ministère de l’Elevage et de la pêche sur la mise en œuvre des réformes de l’Uemoa dans le domaine vétérinaire : acquis, obstacles et perspectives.
Ces différentes thématiques suivies de discussions et de débats, pour cette journée technique, ont permis aux participants de comprendre que les réformes de l’UEMOA couvrent tous les domaines de l’activité économique des États ; qu’appartenir à un «ensemble» comme l’UEMOA présente beaucoup d’avantages dont le principe de la subsidiarité ; et qu’une législation harmonisée, dans un espace communautaire, est le socle de la résilience de cet espace aux chocs divers.
Cette journée fait suite à un séminaire de sensibilisation organisé par l’Uemoa les 23 et 24 mars à Kayes sur la règlementation pharmaceutique vétérinaire, la sécurité sanitaire des aliments et la biosécurité au sein de l’espace UEMOA.
En organisant cette rencontre d’échange, le ministère de l’Élevage était animé par le souci de communiquer sur un domaine particulièrement important à savoir le volet « Législation » du développement de l’Élevage et des ressources animales.
Un domaine qui intéresse particulièrement le Mali dont les effectifs du cheptel national le placent au premier rang de l’espace UEMOA et au deuxième rang de l’espace CEDEAO. Voilà pourquoi en ouvrant les travaux, le représentant du ministre, Youssouf SANOGO, n’a pas manqué de rappeler l’importance du secteur de l’élevage qui est pratiqué par 80 % de la population rurale et constitue la principale source de subsistance pour 30 % de cette population.
Quant au sous-secteur de l’élevage apporte à l’économie nationale, il a cité les multiples avantages comme sa part dans le PIS sectoriel agricole qui est de 38 % et de 19 % dans le PIS national ; sa contribution aux recettes d’exportation qui s’élève à 20 % par an en moyenne ; ainsi que son apport important au maintien de la fertilité des sols par la fumure, facteur d’augmentation de la productivité agricole grâce au travail animal ; et sa place dans le labour attelé, mode le plus répandu et pratiqué sur 82 % de la superficie totale cultivée.
Dans le domaine des échanges, le Mali exporte 20 % de sa production d’animaux sur pieds pour une valeur de plus de 
50 milliards de FCFA par an ; sans compter son rôle dans la diversification des sources de revenus, dans la lutte contre la malnutrition et la création d’emplois.

Par Mohamed D. DIAWARA

 

Source: info-matin

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