Le quartier général du G5 sahel sera transféré de Sévaré à Bamako. Selon les dirigeants de la force, cette délocalisation du QG permettra à l’unité de commandement d’être dans un environnement adéquat pour sa mission. Mais pour certains observateurs cette décision n’est qu’une faiblesse et une fuite en avant devant les terroristes.
«Le siège de cette force doit se trouver là ou les communications et les liaisons sont meilleures» explique une source citée par l’AFP. Ce déménagement du QG de la force conjointe antiterroriste est une volonté du nouveau chef de la mission, le général Hanana Ould Sidi Mohamed. Elle fait suite à l’attaque du 29 juin qui a visé le poste de commandement opérationnel installé à Sévaré. La décision a été entérinée le 2 juillet dernier à Nouakchott lors d’une rencontre entre Emmanuel Macron et les Chefs d’État des pays membres du G5 Sahel. Selon eux, cet organe de coordination des forces conjointes doit être dans un endroit propice pour sa mission.
Cette délocalisation du commandement de la force sous régionale est diversement appréciée au Mali particulièrement dans la région de Mopti où est basé le quartier général de la force. Pour certains, la décision est une fuite de responsabilité, et prouve l’impuissance de l’organisation. D’autres estiment, en revanche, qu‘elle est réfléchie et pourrait relancer les opérations de cette organisation.
Forte de 5 mille hommes la force conjointe des pays du sahel vise à combattre le terrorisme aux frontières des cinq pays du G5 Sahel. Toutefois, elle n’est toujours pas pleinement opérationnelle, faute de financement. Les fonds promis soit 420 millions d’euros nécessaires pour ses opérations ne sont toujours pas disponibles.
« L’annonce du transfèrement du QG de la force du G5 Sahel de Sévaré à Bamako, s’explique par le retard pris dans l’opérationalisation de la force ». analysent des spécialistes des questions sécuritaires. Cependant, ces derniers affirment que ce retrait pourrait être momentané avant le décaissement des fonds promis par les bailleurs.
Serge Daniel, Journaliste-Ecrivain, Spécialiste des questions sécuritaires
Studio tamani