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Le président de l’OCLEI, Moumouni Guindo lors de la semaine de la jeunesse contre la corruption : “La corruption a des impacts négatifs sur tous les aspects de la société”

“Chaque jeune, homme et femme, se doit d’être un ambassadeur du combat contre la corruption et l’enrichissement illicite”

Pour le président de l’Office central de lutte pour l’enrichissement illicite (Oclei), Moumouni Guindo, “la jeunesse malienne doit fortement s’impliquer dans le combat contre la corruption et l’enrichissement illicite par l’information, l’éducation et la communication”. C’était à la faveur de la cérémonie de lancement de la 8e édition de la Semaine de la jeunesse contre la corruption, le lundi 19 février 2024 dont le thème était axé sur : “20 ans de la Convention des Nations unies contre la corruption : Unissons le monde contre la corruption”.

Au nom du Conseil de l’Oclei, je me réjouis de prendre la parole à l’occasion de la cérémonie de lancement de la 8e édition de la Semaine de la Jeunesse contre la corruption, prévue du 19 au 26 février 2024 à Bamako, Kayes, Sikasso, Ségou, Mopti et Gao. Les circonstances m’imposent, avant tout propos, de souhaiter la bienvenue à nos frères et collègues du Congo et du Gabon, à savoir : les délégués de haut niveau de la Commission nationale de transparence et de responsabilité dans la gestion des finances publiques de la République du Congo, de la Haute autorité de la lutte contre la corruption de la République du Congo et de la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite du Gabon. Ces deux pays frères et amis sont présents ici à Bamako, pour vivre avec nous cette 8e édition. Ils sont venus s’en inspirer et éventuellement reproduire le même concept dans leurs pays respectifs et, pourquoi pas, avec un effort conjugué de nos trois pays, porter ce projet à l’échelle régionale et mondiale.

Mesdames et Messieurs ;

“20 ans de la Convention des Nations unies contre la corruption : Unissons le monde contre la corruption”, c’est le thème de l’édition 2024 de la Semaine de la jeunesse contre la corruption.

Ce thème a été choisi en référence à celui de l’édition 2023 de la Journée internationale de lutte contre la corruption, qui a été instituée en 2003 par l’Assemblée générale de l’ONU pour sensibiliser les populations, jeunes et moins jeunes, sur les conséquences néfastes de la corruption et pour faire connaître le rôle de la prévention dans la lutte contre le phénomène. A cet effet, la jeunesse malienne doit fortement s’impliquer dans le combat contre la corruption et l’enrichissement illicite par l’information, l’éducation et la communication. Chaque jeune du Mali, homme et femme, se doit d’être un ambassadeur du combat contre la corruption et l’enrichissement illicite.

L’Oclei, par ma voix, vous donne l’assurance qu’il ne ménagera aucun effort pour vous accompagner dans l’atteinte cet objectif. Au demeurant, le Conseil de l’Oclei félicite chaleureusement la Communauté de pratique en matière de lutte contre la corruption (CPLC) pour sa grande mobilisation contre la corruption, notamment à travers la Semaine de la jeunesse contre la corruption, et ce depuis huit ans. C’est une formidable preuve de l’engagement et de la ténacité des jeunes de la CPLC. Merci ! Compte tenu de l’intérêt primordial de cette initiative, l’Oclei y prend part depuis sept ans.

Mesdames et Messieurs ;

L’engagement soutenu et multiforme de la CPLC tranche avec une perception générale inquiétante des jeunes maliens qui, selon une étude menée en 2016, seraient à 86 % plutôt favorables à la corruption. Nous espérons qu’entre-temps, la situation générale s’est améliorée. En toute occurrence, les jeunes, les femmes, les filles et toutes les couches sociales doivent se lever en blocs compacts pour lutter énergiquement contre la corruption.

La lutte contre l’enrichissement illicite est une tâche transversale nécessitant de la conviction, de l’engagement et des actes de toutes les parties prenantes. C’est pourquoi, le Conseil qui, selon les textes, est chargé de «veiller à l’implication de chaque secteur d’activités dans la prévention et la lutte contre l’enrichissement illicite» a fait effectuer une étude pour disposer d’un outil opérationnel efficace pour inclure tous les secteurs d’activités et toutes les couches socioprofessionnelles dans ses actions de prévention et de lutte contre l’enrichissement illicite, de manière à obtenir un engagement du plus grand nombre de citoyens à se sentir concernés par la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite. Et c’est pour cette raison que l’Oclei déploie, sans relâche, des actions multiformes tant à l’échelle nationale qu’aux niveaux sous-régional, africain et international.

La corruption a des impacts négatifs sur tous les aspects de la société. Elle compromet le développement social et économique et sape les institutions démocratiques et l’Etat de droit. Elle est le principal obstacle au développement économique et social dans le monde. En effet, selon la Banque africaine de développement (Bad), la corruption cause, à elle seule, une perte annuelle estimée à 148 milliards de dollars, soit 25 % du PIB de l’Afrique.  L’ONUDC précise que, chaque année, 1000 milliards de dollars sont versés comme pots de vin, tandis que quelque 2600 milliards de dollars, soit plus de 5 % du PIB mondial, sont détournés.

Mesdames et Messieurs ;

La lutte contre la corruption ne doit pas être un slogan, mais plutôt un projet sociétal et un travail de longue haleine. Ce n’est pas non plus être l’affaire du seul gouvernement. Les organisations de la société civile, le secteur privé, les femmes et les jeunes ont un rôle essentiel à jouer en matière de prévention, de sensibilisation et d’éducation des populations pour un changement de comportement. Aucune action n’est de trop et chaque citoyen doit jouer sa partition. Les activités de la Semaine de la jeunesse contre la corruption ont le mérite d’insuffler cette dynamique à une jeunesse en panne de repères. Le Conseil de l’Oclei en appelle, une fois de plus, aux jeunes d’être eux-mêmes des exemples, car, dit-on, «aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années».

Mesdames et Messieurs ;

Au nom du Conseil de l’Oclei, je vous souhaite une excellente Semaine de la jeunesse avec la Communauté de pratique et son partenaire le Projet d’appui à la lutte contre la corruption pour et par l’égalité du genre (Luceg) que je salue pour ses multiples appuis. Je remercie instamment les hautes autorités nationales présentes ou représentées ici et dont nous savons tous l’engagement sincère pour une lutte implacable contre la corruption et la délinquance économique et financière”.

Aujourd’hui-Mali

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