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Le Paradoxe Malien : Autorisation des Partis Politiques et Arrestations Continuées

Le mercredi 10 juillet 2024 restera gravé dans la mémoire collective des Maliens. Lors de son Conseil des ministres ordinaire, le gouvernement malien a pris une décision courageuse : autoriser à nouveau les activités des partis politiques et des associations à caractère politique. Cette décision opportune, saluée par l’ensemble de la population, marque un tournant significatif dans la vie politique du pays. Toutefois, cette avancée, aussi salutaire soit-elle, reste incomplète sans de véritables mesures d’accompagnement.

Bamada.net-En effet, tandis que les activités politiques reprennent leurs droits, les arrestations d’acteurs politiques continuent, laissant de nombreux prisonniers d’opinion croupir dans les geôles du pays. Ce paradoxe crée un climat politique délétère et confus, qui ne contribue guère à l’apaisement nécessaire pour une transition sereine.

 

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Il est impératif de reconnaître que la libération des nombreux prisonniers d’opinion constitue un préalable évident à toute véritable réconciliation nationale. Maintenir ces individus en détention, alors qu’ils ne sont coupables que d’avoir exprimé leurs opinions, empêche le processus de pacification et divise davantage la société malienne.

Le pouvoir transitionnel doit donc revoir sa stratégie. Plutôt que de poursuivre les arrestations, il est crucial de privilégier l’apaisement du climat politique. Cela implique d’accepter et de valoriser les contributions critiques de tous les citoyens, quel que soit leur bord politique. En procédant ainsi, les autorités de la Transition faciliteraient le travail de l’Autorité Indépendante de Gestion des Élections (AIGE), en permettant un dialogue sincère avec les partis politiques et la société civile.

Pour apaiser les tensions politiques et renouer le dialogue, il est impératif que les onze responsables de l’alliance « Plateforme de la déclaration commune du 31 mars », le Coordinateur de l’ex CMAS, et tous les autres prisonniers d’opinion soient libérés immédiatement. Cette libération contribuerait non seulement à décrisper les relations entre le pouvoir et les partis politiques, mais renforcerait également la légitimité et la crédibilité du gouvernement de transition.

 

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En conclusion, pour une véritable réconciliation nationale, des actions concrètes sont nécessaires. La libération des prisonniers d’opinion est un geste fort qui démontrerait l’engagement du gouvernement de transition envers un Mali uni et pacifié. Ce n’est qu’en adoptant cette approche inclusive et bienveillante que l’État malien pourra sortir grandi de cette période tumultueuse, en posant les bases d’un avenir démocratique solide et harmonieux.

Source: Bamada.net

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